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Teddy Thomas, l’art du bon rebond

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    Teddy Thomas, l’art du bon rebond Icon Sport
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Si souvent critiqué, l’ailier du Racing et des Bleus reste pourtant le finisseur ultime. Il l’a encore prouvé à Bordeaux, samedi…

Un trait de lumière dans un torrent de boue. C’est ainsi que l’on caractérisa la fulgurance de Teddy Thomas, produite à « Chaban » sur le gong ou presque, alors que le Racing et Bordeaux avaient toutes les peines du monde à se départager : sur son aile, « TT » a donc récupéré un ballon offert par Teddy Iribaren dans le petit côté, accéléré sur quelques mètres et, comme de bien entendu, lobé Ben Lam (1,93 m sous la toise, quand même…) d’un superbe coup de pied à suivre, aplati le seul essai du match et permis au Racing de survivre (et mieux que ça…) à une fenêtre internationale que le club des Hauts de Seine redoutait tant. « Quand vient le duel, nous disait-il récemment, je me laisse porter par l’instinct. Je ne décide rien à l’avance, ça vient comme ça. Finn (Russell, N.D.L.R.) est pareil. C’est ce grain de folie qui nous permet de faire de belles choses et, une minute plus tard, un truc complètement pourri… »

Thomas, hein ? Il ressort de cet automne 2020 comme l’homme en forme du moment. Auteur d’un essai magnifique face au pays de Galles, aux prémices de la tournée de novembre et dans des conditions similaires à celles de Chaban-Delmas (au Stade de France, il avait lobé l’ouvreur gallois Dan Biggar d’un coup de pied à suivre identique), il avait à nouveau frappé une poignée de temps plus tard, contre l’Italie, après avoir grillé les défenseurs transalpins avec une étonnante facilité : car contrairement aux inepties que l’on a pu lire ici et là, Teddy Thomas reste bien le joueur plus rapide de l’effectif francilien et n’a, pas encore, été dépassé dans ce registre par Donovan Taofifenua, lui aussi très vif.

Le marqueur en série du Racing

De toute évidence, ledit « TT » termine donc l’automne à toute allure après l’avoir si mal commencé : le 17 octobre dernier, alors que le Racing 92 disputait à Bristol sa finale de Champions Cup contre Exeter, le staff ciel et blanc avait choisi de laisser son ailier vedette en tribunes. Depuis ? Le jeune homme, en fin de contrat dans les Hauts de Seine et toujours pas certain d’être conservé en banlieue parisienne à l’issue de cette saison, marche sur l’eau et, aussi incroyable que cela puisse paraître, reste pour d’étranges raisons très critiqué sur les réseaux sociaux. Un peu las, il confiait à ce sujet sur Be InSports cette semaine : « Ce serait bien qu’on me juge sur ma vraie valeur, comme un joueur de rugby, et non pas un joueur de rugby extraordinaire qui se doit de faire uniquement des choses extraordinaires et qui, sinon, n’est pas respecté ou aimé. »

Le grand public est-il trop dur avec Thomas ? C’est l’évidence et, quoi qu’on pense de l’ailier du Racing, il reste le finisseur ultime, l’homme n’ayant besoin que d’une demie occasion pour fouler l’en-but adverse et, in fine, l’ailier aux 13 essais aplatis en 22 sélections. Au sujet de sa carrière, « TT » nous disait un jour : « Je ne veux pas qu’on dise de moi : « Ouais, Teddy Thomas, c’était pas mal. Il avait des appuis. Il a fait deux bonnes saisons ». Je veux laisser un meilleur souvenir… » Il est en passe de réussir.

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