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Les étoiles étaient toulousaines

  • Les Toulousains d’Antoine Dupont, ici aux prises avec John Cooney et Matthew Real, ont réalisé une belle opération avant d’accueillir Exeter dimanche après-midi.
    Les Toulousains d’Antoine Dupont, ici aux prises avec John Cooney et Matthew Real, ont réalisé une belle opération avant d’accueillir Exeter dimanche après-midi. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Portés par des cadres qui ont répondu présent, au premier rang desquels Kolbe et Dupont furent encore éblouissants, les Stadistes ont frappé un grand coup avec un succès bonifié.

Les grands joueurs dans les grands matchs. L’adage est éternel et, s’il comporte forcément des exceptions notables, il a souvent l’avantage de se vérifier dans le temps, dès lors qu’arrive la reine des compétitions européennes. Côté toulousain, l’exemple de Cheslin Kolbe est éloquent. Le champion du monde sud-africain, flamboyant en début de saison, était revenu de blessure contre Agen voilà deux semaines, pour une entrée en jeu indigne de son talent, suivie d’une prestation très discrète sous la pluie bayonnaise. Vendredi, à Belfast, il pleuvait encore mais, cette fois, le Sud-Africain a illuminé les débats, renvoyant - comme il y a trois mois lors du quart de finale de la précédente édition - Jacob Stockdale, pourtant considéré comme un des meilleurs ailiers de la planète, au rang de simple sparring-partner. Deux éclairs et deux essais sublimes. Idem pour Antoine Dupont qui, en fin de première mi-temps, a profité d’un « ballon de merde » comme il aime les appeler pour se fair la malle et signer un exploit personnel. Le genre de coup de génie qui écœure un adversaire autant qu’il galvanise des partenaires.

« ça aide d’avoir de les avoir dans l’équipe, avoue Julien Marchand. Quand tu te relèves d’une mêlée et que tu vois Antoine déjà derrière la ligne, tu es vraiment heureux. C’est pareil pour Cheslin qui se fait ses essais. Mais il ne faut pas oublier le collectif car tout le monde a répondu présent. »

À commencer par la première ligne d’ailleurs, tant la domination française en mêlée fermée fut l’une des clés de ce succès. Même menés 12-0 d’entrée, les Toulousains ont justement appuyé sur ce secteur fort pour remettre les choses dans l’ordre. « On a heureusement réussi à obtenir des pénalités là-dessus, reprend le talonneur. Cela nous a permis de continuer à espérer. »

Du talent partout

Mais, quand le trio est composé de deux titulaires indiscutables du XV de France actuel et d’un champion du monde all black, le théorème des grands joueurs fonctionne tout autant. « Sur ce genre de match, et sans faire offense à qui que ce soit, on a besoin que nos cadres assument totalement leurs statuts, élargit Ugo Mola, interrogé sur la prestation de Kolbe. En l’occurrence, Cheslin et l’ensemble de nos leaders l’ont fait dans les moments clés. » Ce Toulouse a vu ses ressources s’intensifier ces dernières semaines, au fur et à mesure que se fermait la fenêtre internationale. à temps pour entamer la Champions Cup. « On a fait le dos rond pendant la période de doublons et là, on a retrouvé beaucoup de monde », ne cache pas Maxime Médard. Même l’indispensable Pita Ahki, laissé sur le banc après avoir été arrêté trois semaines en raison d’une épaule douloureuse, fut décisif à son apparition sur la pelouse. « Son gros plaquage, juste après son entrée, sur lequel on récupère une pénalité derrière, a été important », remarque l’arrière. C’était sur le surpuissant Stockdale…
 

Médard : « Il faut vite taper fort »

Certes, le Stade toulousain, trop indiscipliné, parfois maladroit en touche et imprécis sur ses sorties de camp, s’en est en partie remis à ses hommes forts pour s’imposer là où il avait encaissé un cinglant 38-0 en 2015. Mais le staff attendait ça d’eux après des jours incertains. « Honnêtement, même si je n’ai trop montré mon inquiétude dans la semaine, j’en ressentais en préparant ce match en un jour, en récupérant une partie des internationaux mardi et en perdant encore quelques joueurs (Mauvaka, Aldegheri ou Huget, N.D.L.R.), explique Mola. Il fallait changer de braquet. Dès qu’on a été en mesure de tenir le ballon, on a pu marquer quatre fois. C’est le coup parfait sur le plan comptable, face à une équipe très dure à manœuvrer. On est ravis de commencer en gagnant à l’extérieur. Prendre cinq points en Ulster sous un crachin affreux, avec un ballon glissant et un peu de vent, c’est une vraie performance. »

Maxime Médard (Toulouse), face à l'Ulster.
Maxime Médard (Toulouse), face à l'Ulster. Sportsfile / Icon Sport

Surtout avec un format où le moindre point coûte cher. « On aurait tous signé pour cette fin-là », sourit Marchand. « Dans la nouvelle formule, il faut vite taper fort, apprécie Médard. C’est bien aussi sur le caractère et l’esprit d’équipe. » Pas un luxe avant de recevoir Exeter, qui avait écarté Toulouse en demi-finale européenne fin septembre. Mola l’assure : « On se donne le droit d’affronter le champion d’Europe dans des conditions idéales, avec cette envie de s’éclater. »

Toulouse s’impose en Ulster ! #ULSST

Le film du match > https://t.co/VY3xnKgUav pic.twitter.com/Upqz5z5mNv

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 11, 2020

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