La Coupe du monde commence ce lundi

  • A photo shows The William Webb Ellis Cup, also called the Webb Ellis Trophy which is the award given to the winning team of the Rugby Union World Cup. During the press conference to present the paternity between Bordeaux Metropole and France2023 within the framework of the Rugby World Cup 2023. December 11, 2020 in Bordeaux. Photo by Thibaud Moritz/ABACAPRESS.COM 

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    A photo shows The William Webb Ellis Cup, also called the Webb Ellis Trophy which is the award given to the winning team of the Rugby Union World Cup. During the press conference to present the paternity between Bordeaux Metropole and France2023 within the framework of the Rugby World Cup 2023. December 11, 2020 in Bordeaux. Photo by Thibaud Moritz/ABACAPRESS.COM Photo by Icon Sport Abaca / Icon Sport - Abaca / Icon Sport
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Du 15 septembre au 4 novembre 2023, la dixième édition de la Coupe du monde de rugby se déroulera en France. Un événement majeur de ce sport, et plus encore pour les Bleus qui accueilleront pour la seconde fois un Mondial, après l’édition 2007. Ce lundi, ils connaîtront enfin leurs adversaires.

C’est au parterre des personnalités présentes qu’on mesure bien l’importance de l’événement. Du «people» (lire ci-contre) mais aussi du «politique» de premier plan, à commencer par le premier d’entre eux : pour le tirage au sort des poules de la Coupe du monde 2023, en France, le président de la République Emmanuel Macron fera le déplacement. Le marqueur d’un rendez-vous qui transcende les frontières de son sport. Plus de trois ans après l’attribution officielle par World rugby de l’organisation de la Coupe du monde 2023 à la France ; dix-huit mois après la constitution du Groupement d’intérêt public (GIP#France2023) qui aura à sa charge l’organisation de l’événement, sous la houlette de Claude Atcher ; treize mois après la dernière Coupe du monde au Japon, neuvième du nom, qui sacra l’Afrique du Sud, France 2023 entre dans le vif du sujet, ce lundi. Pour la première fois, il sera question de sportif : à partir de 11h30, au Palais Brongniart d’où se tiraient, jadis, les cordons de la Bourse, on aura une première idée de la constitution des quatre poules qui lanceront la compétition.

Le pays de Galles, « chapeau 1 » à la dérive

Sur le papier, le mécanisme est assez simple : parmi les vingt équipes qui disputeront cette Coupe du monde, douze sont déjà connues. Il s’agit des nations qui avaient terminé aux trois premières places des poules de la Coupe du monde 2019. Comprenez que les Samoa et le Tonga, qui avaient échoué à la quatrième place de leur groupe, devront en passer par des phases de qualification. Les nations déjà qualifiées seront réparties en trois chapeaux selon le classement World Rugby.
Attention, subtilité : il ne s’agit pas du classement actuel mais des forces en présence au sortir de la dernière Coupe du monde au Japon. Ce qui entraîne cette anomalie : le pays de Galles, en grande souffrance depuis un an et qui ne compte que trois victoires en neuf matchs (la Géorgie et deux fois l’Italie) depuis sa quatrième place au Japon, figure pourtant bel et bien dans le chapeau 1. À l’inverse, on pourra s’étonner que l’Argentine, qui n’a connu qu’une fois la défaite dans les Tri-Nations 2020 (avec une victoire contre la Nouvelle-Zélande et deux matchs nuls contre l’Australie), figure dans le chapeau 3. Les Pumas y seront l’équipe à éviter absolument, au tirage au sort. Cette position s’explique par leur élimination dès les phases de poule, il y a un an au Japon.

Et les Bleus, dans tout ça ? Leur qualification pour les phases finales au Japon leur a permis de se glisser de justesse dans le top 8 mondial, il y a un an. Donc de figurer dans le chapeau 2.

En tant que pays hôte, ils seront d’ailleurs les premiers à se voir attribuer leur groupe, avant un tirage au sort par ordre de chapeau.

À quoi doivent-ils s’attendre ? Dans le meilleur des cas, ils hériteront du pays de Galles, issu du chapeau 1. Dans tous les autres cas (Nouvelle-Zélande, Angleterre, Afrique du Sud) ce sera du solide. Pour le chapeau 3, c’est l’Argentine qui sera à éviter absolument et, dans une moindre mesure, les Fidji. L’Italie ferait figure de tirage heureux pour cette jeune équipe tricolore en construction mais déjà placée parmi les grands outsiders de la compétition après une première année convaincante sous la houlette du duo Galthié-Ibanez.  

Atcher : « Je rêve d’un match d’ouverture France - Nouvelle-Zélande »

Claude Atcher, le directeur de la Coupe du monde, partageait son ambition ce dimanche dans les colonnes de La Dépêche du Midi. « J’aimerais que l’on tombe sur la Nouvelle-Zélande, parce qu’elle nous a toujours réussi en Coupe du monde. Nous l’avons plus souvent battue. Le fait de l’avoir en poule, c’est aussi la garantie de ne pas la retrouver avant la finale. Et, ensuite, je rêve d’un match d’ouverture France -Nouvelle-Zélande pour lancer la Coupe du monde. Ce serait le match idéal. »

Idéal pour le spectacle et l’engouement, c’est une évidence. Mais un risque sportif pour les Bleus. Atcher tempère : « Je sais que le staff ne l’accepterait pas. Nous devrons discuter avec lui pour trouver un équilibre entre la valeur du match et le risque pour l’équipe de France. En 2007, c’est le staff qui avait choisi l’Argentine en ouverture et nous avons vu ce qu’il s’était passé (défaite 12-17). Nous aurions peut-être mieux fait de prendre l’Irlande pour commencer… Mais si nous voulons être champions du monde, il faudra bien battre tout le monde. Et regardez les Sud-Africains, l’an dernier au Japon : ils ont perdu le premier match de poule contre les Néo-Zélandais et ils finissent partant champions du monde. Ce n’est pas rédhibitoire de perdre un match en poule. Et, parfois, c’est même plus avantageux que de finir premier... »

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