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L'enseignement du week-end : la balle à l’aile, la France est belle

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    L'enseignement du week-end : la balle à l’aile, la France est belle PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Après une période internationale marquée par l’utilisation systématique du jeu au pied, cette première journée a couronné certaines équipes ambitieuses.

C’est une tendance du rugby international : le jeu au pied a pris une place prépondérante. La Coupe d’automne des Nations fut même éloquente sur ce plan. Avec en point d’orgue, la finale entre l’Angleterre et la France. Une évolution qui inquiète certains techniciens et les interroge sur l’avenir de ce sport. Mercredi, en conférence de presse, le manager toulousain Ugo Mola, craignant que les plus jeunes se désintéressent des écoles de rugby face une actualité parfois négative, entre les témoignages sur les commotions, l’absence de public dans les stades ou le caractère souvent illisible de l’utilisation des internationaux, s’est aussi ému du jeu pratiqué : « On a un rugby où, à la suite de l’analyse de la dernière Coupe du monde, on en est à arroser comme jamais on ne l’a fait. »

Invité à commenter les propos de son entraîneur, le demi de mêlée Antoine Dupont se voulait mesuré et fataliste : « Il est certain qu’on aimerait toujours voir des relances de cent mètres et des essais à quarante passes. On a constaté que le rugby qui marche aujourd’hui n’est pas forcément le plus joli. Cheslin (Kolbe) ne m’en voudra pas en disant ça mais on a vu pendant le Mondial que le jeu de l’Afrique du Sud était loin d’être le plus agréable à regarder et les Springboks sont pourtant champions du monde. C’est encore plus vrai au niveau international mais on voit tout de même des équipes, comme Exeter ou Bristol, qui aiment avoir le ballon. Certains ont toujours l’empreinte du jeu en eux mais le pied est de plus en plus important, peut-être trop de temps en temps. Je comprends ce que veut dire Ugo. »

Mola : « On veut continuer à jouer, à tenter »

À Toulouse, le staff a décidé de rester fidèle à ses convictions d’un rugby ambitieux et entreprenant. Ce qui offre souvent des matchs spectaculaires. Ce fut le cas vendredi soir malgré une météo terrible à Belfast, entre une pluie diluvienne et un fort vent. Un temps qui a expliqué certaines maladresses mais les Stadistes sont tout de même parvenus à inscrire quatre essais dans ces conditions, quand ils ont réussi à tenir le ballon. « On ne porte l’étendard de personne, juste celui du Stade toulousain, mais on veut continuer à jouer au rugby, à tenter », expliquait Mola après la rencontre.

Le lendemain, Clermont a aussi offert un régal pour les yeux sur le terrain de Bristol. Un jeu débridé, fait de passes, de vitesse, de prises de risques et d’intervalles pour sept essais à l’arrivée et un autre bonus offensif. Idem pour Lyon dimanche, contre Gloucester. Et, dans ce nouveau format de compétition, chaque point va compter plus que d’ordinaire. Un avantage pour les formations qui privilégient l’attaque ? Ce ne serait pas la plus mauvaise des nouvelles pour les téléspectateurs. Alors oui, revers de la médaille, Toulouse a encaissé trois essais et Clermont cinq. Mais voir ce jeu mener encore au succès est toutefois une sacrée promotion pour ce sport.

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