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Arnold : « Recharger les batteries avant la fin d’année »

  • Toby ARNOLD of Lyon during the Scores Champions Cup match between Lyon OU and Gloucester at Gerland Stadium on December 13, 2020 in Lyon, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport) - Toby ARNOLD - Stade Municipal de Gerland - Lyon (France)
    Toby ARNOLD of Lyon during the Scores Champions Cup match between Lyon OU and Gloucester at Gerland Stadium on December 13, 2020 in Lyon, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport) - Toby ARNOLD - Stade Municipal de Gerland - Lyon (France) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Frustré de ne pas pouvoir s’étalonner à Glasgow avec ses coéquipiers, l’international à VII néo-zélandais, Toby Arnold, souhaitait malgré tout faire contre mauvaise fortune bon cœur, en prévision d’un enchaînement de quatre matchs qui s’annonce dantesque entre le 27 décembre et le 10 janvier.

Vous avez appris mercredi que votre déplacement en Écosse était annulé. En tant que compétiteur, on imagine qu’il s’agit forcément d’une déception…

Oui, c’est une évidence. L’équipe tourne plutôt très bien en ce moment puisqu’elle sort de six victoires consécutives et qu’elle n’a plus perdu depuis plus de trois mois. Ce déplacement à Glasgow était vraiment l’occasion de nous mesurer à une équipe qui fait référence en Europe, pour savoir où nous en étions. On aurait aimé que cette invincibilité se prolonge d’une autre manière mais bon… On sait depuis quelques mois maintenant que cette année 2020 est très compliquée. (sourire)

Surtout, ces cas positifs à Exeter et l’isolement de Glasgow viennent rappeler que le virus est plus présent que jamais, alors que le plus dur semblait passé…

C’est comme ça… À Lyon, nous avons eu beaucoup de problèmes cette saison avec le virus mais on pensait effectivement que cette mauvaise période était un peu derrière nous. Cette annulation est là pour nous rappeler que les problèmes sont toujours là. C’est comme ça… Il n’y a qu’à être disciplinés, continuer à bien passer nos tests et attendre des jours meilleurs.

On peut au moins voir un côté positif à cette annulation, c’est qu’elle vous permettra de négocier avec un peu plus de confort l’enchaînement dément de matchs qui vous attend, avec quatre rencontres à disputer entre le 27 décembre et le 10 janvier…

Au moins, ça va nous permettre de recharger un peu nos batteries car nous allons notamment subir un enchaînement de trois matchs en huit jours qu’il faudra aborder intelligemment. Mais je fais toute confiance au staff pour nous permettre de négocier au mieux ce changement d’année. Et puis, pour tout vous dire, cela faire un moment que nous avons compris que les équipes qui iront le plus loin cette saison ne seront pas forcément les meilleures mais celles qui sauront le mieux s’adapter aux conditions…

Vous parliez tout à l’heure de passer vos tests. Est-ce à dire que vous faites partie des derniers Lyonnais à ne pas avoir encore été contaminés ?

Oui, je suis négatif depuis le début. Ce n’est pas vraiment plaisant car toutes les semaines, trois jours avant le match, il faut y passer. Mon nez va finir par ressembler à une patate mais il n’y a pas le choix, il faut passer par là ! (rires)

En huit saisons à Lyon, vous avez essentiellement joué à l’aile avant de basculer sur le poste d’arrière en 2019. Avec tellement de facilité qu’on en a découvert qu’il s’agissait en réalité de votre poste de formation !

C’est ça. En fait, quand je jouais en Nouvelle-Zélande, je jouais essentiellement à l’arrière. Ce n’est qu’à mon arrivée à Lyon que Tim Lane m’a fait passer à l’aile car il y avait Romain Loursac à l’arrière. Je n’ai rien dit à l’époque car je sortais de deux années de blessure, où je n’avais pas beaucoup joué. Et puis j’ai progressivement repris confiance, je me suis bien plu à ce poste d’ailier où j’ai évolué pendant cinq ou six ans. Mais le contexte de ces dernières saisons a fait que j’ai joué de plus en plus régulièrement à l’arrière et pour tout dire, c’est le poste que je préfère. Parce qu’on y a quoi qu’on en dise plus de liberté qu’à l’aile, et que l’on peut se proposer un peu partout. Autour du 9, en premier attaquant, en bout de ligne…

Si j’arrive à débloquer une situation par une passe ou un jeu au pied, je suis aussi content que si j’avais marqué. J’ai longtemps joué ailier, je sais la frustration qu’on ressent si les ballons n’arrivent pas...

Hasard ou pas, votre passage à l’arrière correspond plus ou moins à l’arrivée de Charlie Ngatai, qui vous soulage régulièrement dans la couverture du fond de terrain…

(il sourit) C’est vrai. Mon principal point fort, c’est de porter plutôt bien le ballon. La présence de Charlie me permet de l’exprimer beaucoup plus car il aime beaucoup couvrir le fond du terrain, où il soulage nos ouvreurs avec son long jeu au pied. Cela me laisse plus d’opportunités pour essayer de porter le ballon ou de traîner autour des rucks à l’affût d’une opportunité, au vu du profil des demis de mêlée que nous avons, qui aiment beaucoup attaquer ces zones.

Connu comme un finisseur, vous avez considérablement fait évoluer votre jeu. Au point d’avoir été dernier ou avant-dernier passeur sur cinq des huit essais du Lou face à Gloucester…

En tant qu’ailier, on est naturellement beaucoup plus concentré sur la finition. Depuis que je joue régulièrement à l’arrière, j’essaie de passer beaucoup plus de temps à travailler certaines choses comme mon jeu au pied. J’aime toujours marquer des essais, bien sûr, mais je ne suis pas obnubilé par ça. Ce qui m’importe, ce n’est pas que je marque, c’est que l’équipe le fasse. Si j’arrive à débloquer certaines situations par une passe ou un jeu au pied comme c’est arrivé contre Gloucester, je suis aussi content que si j’avais aplati. Et puis, comme j’ai longtemps joué ailier, je sais la frustration que l’on peut ressentir lorsque les ballons n’arrivent pas. Inconsciemment, ça m’oblige à me montrer altruiste ! (rires)

Vos enfants ne vous en veulent-ils pas trop de ne plus vous voir faire les oreilles de Mickey (sa célébration fétiche après chaque essai) ?

Non. Tant que Lyon gagne, ça suffit à mon bonheur. C’est sûr que mes enfants sont un peu déçus quand je rentre et que je leur réponds "non" lorsqu’ils me demandent si j’ai marqué. Mais je ne me fais pas de souci, j’espère avoir encore des occasions de leur faire plaisir, même en jouant à l’arrière.

À 33 ans, vous êtes encore lié avec le Lou pour deux saisons. S’agit-il de votre dernier contrat ?

Je ne sais pas. Je commence à y réfléchir, sans me presser. Dans ma tête, pour l’instant, c’est du 50-50. Je commence à me dire qu’il s’agira peut-être de mon dernier contrat car beaucoup de choses vont bientôt se passer autour de moi mais il est encore trop tôt pour prendre une pareille décision et annoncer quoi que ce soit.

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