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Ronan O'Gara l'assure, « La Rochelle n'est qu'à 50 % de son potentiel »

Par Romain ASSELIN
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Ronan O’Gara (Entraîneur en chef de La Rochelle), modèle d’exigence, estime que son effectif a encore une marge de progression conséquente. Il impose pas à pas sa culture de la gagne.

Comment jugez-vous le début de saison du Stade rochelais, leader du Top 14 et bien engagé en Champions Cup ?

Je vois que l’on applique en match des choses que l’on fait à l’entraînement et ça me plaît. Mais on ne joue pas pendant quatre-vingts minutes, même pas soixante... Nous ne sommes qu’à 50 % de notre potentiel. Nous ne le faisons pas exprès mais nos débuts de match sont très forts ! (rires) Je ne sais pas pourquoi. Mais est-ce réaliste de garder ce tempo durant quatre-vingts minutes ? Je ne pense pas. On n’a pas, sauf contre Castres, vraiment "tué" une équipe. J’étais déçu du match à Lyon. Nous aurions dû gagner. J’espère que dans trois mois, on pourra finir ce match et gagner trois essais à zéro. Il y a des mecs qui parlent de bonus défensif, ça ne me convient pas du tout.

On reconnaît là encore votre exigence légendaire...

Je suis responsable de la performance sur le terrain donc je dois être le méchant flic. Je ne donne pas de cadeaux. Si tu n’es pas performant, tu ne joues pas, c’est simple. Le but pour moi, ce n’est pas d’être aimé mais d’être respecté. J’ai créé un environnement exigeant mais avec un état d’esprit positif. J’aime l’idée de "growth mindset" (cultiver l’état d’esprit, N.D.L.R.). C’est ma philosophie. On est déjà mort si on se dit que ça ne va jamais marcher.

Vous disiez à l’intersaison que votre philosophie avait évolué pendant le premier confinement. C’est-à-dire?

L’année dernière, je pense que j’ai trop précipité la stratégie. Le plus important, c’est la connexion avec les joueurs. Aujourd’hui encore, c’est une lutte. Souvent, quand je présente quelque chose, le joueur fait le mouton et dit "Oui, oui, je comprends" mais je sais qu’il ne comprend pas. Il y a plusieurs manières de coacher et d’éduquer les joueurs. Avant les joueurs, il y a des hommes.

Sur le terrain, votre jeu au pied est une force depuis le début de saison...

Le mot-clé, c’est la précision. Ça fait la différence. C’est pourquoi nous sommes exigeants aux entraînements, en travaillant les détails. Le diable est dans le détail. Quand tu prends conscience de ça, ta vie est plus facile. Mais ce n’est pas possible de jouer avec un seul plan de jeu non plus, tu dois changer et adapter.

Vos joueurs sont-ils plus "forts" dans les petits détails ?

Oui. Mais avant ça, je pense qu’ils sont plus forts car le groupe est beaucoup plus soudé. On fait beaucoup de choses en dehors du rugby. Comme jouer au golf ou aller à la plage. Quand tu as un groupe plus soudé, les joueurs trouvent des solutions entre eux, formulent des suggestions et prennent leurs responsabilités. Notre boulot devient plus facile. Toutes les grandes équipes dans le monde sont dirigées par les joueurs. Nous ne connaissons pas nos limites. Personne ne sait où nous allons finir. Tout est possible.

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