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Jalibert-Carbonel, avantage au Bordelais

  • 22e minute : Matthieu Jalibert effectue un crochet intérieur sur Louis Carbonel et inscrit le deuxième essai de Bordeaux. Le duel des ouvreurs est remporté par le Girondin qui consolide sa position pour le prochain Tournoi des 6 Nations.
    22e minute : Matthieu Jalibert effectue un crochet intérieur sur Louis Carbonel et inscrit le deuxième essai de Bordeaux. Le duel des ouvreurs est remporté par le Girondin qui consolide sa position pour le prochain Tournoi des 6 Nations. Photo Justine Hamon
Publié le Mis à jour
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Auteur d’un essai personnel qui le vit déposer son vis-à-vis et concurrent d’un imparable crochet intérieur, l’ouvreur de l’UBB, Matthieu Jalibert, a remporté son duel et consolidé sa place en pole position de la hiérarchie des ouvreurs français avant le Tournoi, depuis la blessure de Ntamack.

«Quand Jalibert va, toute l’UBB va », nous glissa à la mi-temps un de nos facétieux collègues par message. À qui l’on oublia de répliquer que c’est plutôt lorsque toute l’UBB va que Matthieu Jalibert donne sa pleine mesure, à l’image de cette première période qui vit les Girondins dominer à la régulière un RCT pas vraiment dans son assiette.Et, pour tout dire, trop perturbé par certains repositionnements pour exploiter à plein ses temps forts…

Reste que la réalité est là, qui veut que (certes mieux servi et plus souvent que son vis-à-vis) Matthieu Jalibert a bel et bien remporté face à Louis Carbonel un duel d’ouvreurs épicé par l’opération de la mâchoire de Romain Ntamack quelques semaines avant le début du Tournoi. Illustration avec cet essai en solitaire qui le vit crucifier son vis-à-vis d’un crochet intérieur électrique, et surtout hautement symbolique.

Jalibert en pleine confiance

En effet, s’il serait nettement exagéré d’affirmer que Matthieu Jalibert a tout réussi sur la pelouse de Chaban, celui-ci a livré une copie nette et sans bavure. Coupable d’avoir «surjoué » quelques ballons à Toulouse la semaine précédente, l’ouvreur international a su se refréner dans les temps faibles de son équipe pour concentrer ses velléités offensives sur les situations qui s’y prêtaient réellement. Une cure de sobriété qui n’a évidemment pas été pour déplaire au sélectionneur Fabien Galthié, et permet à l’UBB de se sortir sans trop d’encombres du piège toulonnais, bien aidé en outre par une jolie performance de son demi d’ouverture dans les tirs au but (6 réussites sur 8 tentatives et 21 points au compteur). Lequel sut déployer la panoplie complète de l’ouvreur moderne, assez inspiré offensivement pour exploiter une brèche entre Gigashvili et Ory et inscrire un essai tout personnel, mais aussi assez «coquin » pour récolter une pénalité aux dépens d’un Tolofua maladroitement monté au contre. Une réussite totale qui trancha singulièrement avec celle de son vis-à-vis, certes moins « porté » par son collectif, mais aussi tout simplement moins inspiré ce samedi…

Carbonel, la pénalité symbolique

La meilleure illustration ? Plutôt que d’insister balourdement sur ce duel perdu en défense face à Jalibert sur l’essai de ce dernier (revenant en travers dans le troisième rideau, Carbonel n’avait malheureusement pas grand-chose à faire face à la vitesse du Bordelais), on préférera retenir cette pénalité refusée par M. Cardona pour avoir été bottée au-delà de la minute réglementaire. Une décision  sévère, mais juste au niveau réglementaire. Et un fait de jeu pour lequel l’ouvreur toulonnais ne peut aussi s’en prendre qu’à lui-même pour avoir joué avec le feu, notamment en tentant de «gratter » un petit mètre supplémentaire qui lui fit perdre de précieuses secondes. 

Un fait de jeu qu’il sembla cogiter de longues minutes, commettant au passage un en-avant coupable à la réception d’un coup de pied. Le talent du jeune Carbonel n’est toutefois pas en cause, qui s’exprima même parfois à plein en seconde période, lorsque son équipe revint sur le terrain avec davantage de repères et d’intentions. Reste que, pour la deuxième année consécutive, Louis Carbonel est ressorti défait de son déplacement à Chaban-Delmas face à Matthieu Jalibert. Et probablement manqué l’inespérée occasion qui lui était offerte de mettre le doute dans l’esprit de Fabien Galthié pour bousculer la donne avant le Tournoi, à moins d’une imprévisible blessure…

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