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Pourailly, ce petit Bory

Par Nicolas ZANARDI
  • Bastien Pourailly va retourner au Hameau, un stade qui l'a vu grandir
    Bastien Pourailly va retourner au Hameau, un stade qui l'a vu grandir Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Stoppé par la Covid-19 après un excellent début de saison, l’ancien palois au style électrique rêve d’inscrire son premier essai sous ses nouvelles couleurs sur «sa» pelouse du hameau.

Jouera, jouera pas ? C’est avec cette énorme épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes que les Clermontois ont retrouvé le chemin de l’entraînement cette semaine, après avoir appris que leur rencontre avait été décalée du samedi au dimanche, en attendant de bonnes nouvelles du camp d’en-face. Forcément en prenant le parti de «faire comme si»... «On ne se préoccupe que de ce qu’on peut maîtriser, confirmait l’ailier Bastien Pourailly. Il y a tellement de choses qui nous échappent en ce moment…» Et de cela, le Béarnais peut témoigner.

Lui qui, débarqué sur la pointe des pieds en Auvergne, commençait à s’installer dans le XV de départ de Franck Azéma jusqu’à ce que ce satané virus vienne lui couper son élan. «J’étais à la salle de musculation lorsque le docteur est venu me voir avec son masque en me disant : «Il faut que tu rentres chez toi, tu as la Covid.» Comme j’étais totalement asymptomatique, j’ai cru à une mauvaise blague, mais non. C’était d’autant plus frustrant qu’à ma reprise, je me suis fait mal à l’ischio-jambier. Probablement que j’ai voulu y aller trop fort, après dix jours bloqué chez moi sans faire d’efforts pour ne pas faire monter mon rythme cardiaque. Mais aujourd’hui, ça y est, tout va bien.»

"j’ai ce stade dans mon cœur"

Et Bastien Pourailly peut enfin reprendre sa marche en avant, après avoir remis le pied à l’étrier à Toulon, sur cette pelouse du Hameau qu’il connaît si bien pour y avoir tout vécu, ou presque, pendant dix ans. «Le Hameau, c’est un stade que j’ai dans le cœur et y revenir dans ces conditions va me faire bizarre. C’est tout bête, mais dans mon esprit, j’espérais profiter de mes amis, de ma famille. J’étais très impatient de le vivre, et il n’y aura rien de tout ça. Mais malgré tout, marquer mon premier essai avec l’ASM là-bas aurait quand même un goût très spécial.»

L’objectif est ainsi tout trouvé pour Pourailly qui, né et formé à Aramits avant de grandir à Pau, s’était pourtant trouvé dans sa jeunesse une autre référence que le local Philippe Bernat-Salles, à savoir le… Montferrandais David Bory. «J’avais 6 ou 7 ans et en fait, je crois que c’est surtout mon père qui aimait beaucoup ce joueur, sourit Pourailly. Ce qui est sûr, c’est que je me revois encore en train de découper sa photo dans un magazine et la coller sur une lettre que je lui avais envoyée… Je n’ai jamais eu de réponse, d’ailleurs, si bien que je me demande même si mon père avait bien posté ma lettre, à l’époque ! (rires) Ce qui est drôle, c’est qu’en m’asseyant pour la première fois sur le banc du vestiaire du Michelin, j’ai vu qu’il y avait son nom d’écrit parmi les grands joueurs qui avaient occupé ce siège… J’avais immédiatement envoyé la photo à mon père ! Ça l’avait fait beaucoup rire…» Ses adversaires un peu moins, tant il est évident qu’il y a du Bory dans le style Pourailly, sa façon toute en nerfs d’aborder ses duels, et sa faculté à aller chercher du travail aux quatre coins du terrain.

Pas toujours esthétique, certes, mais le plus souvent efficace… «Je ne suis pas un bulldozer mais j’essaie de me rendre le plus disponible possible pour mes partenaires en attaque. Rester sur mon aile et attendre les bons ballons, ce n’est pas trop mon tempérament.» Cela tombe bien, c’est précisément ce qu’attend Franck Azéma de son joueur, dont la saine envie ne sera pas de trop pour réveiller l’effectif auvergnat...

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