Notre rayon de soleil

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L'édito du lundi par Emmanuel Massicard... Une bonne nouvelle, pour commencer l’année : les clubs ont ménagé les nerfs -et sans doute les ongles- de Fabien Galthié. Le sélectionneur n’aura pas eu à attendre trop longtemps avant de savoir combien de joueurs il pourra convier lors de ses entraînements à haute intensité. Il y tient tant. La semaine dernière, Ligue et Fédé ont en effet officialisé leur accord autour de 37 sélectionnables plus 5 non sélectionnables baptisés à la hâte « partenaires d’entraînement ». Ils n’en resteront pas moins des punching ball, destinés à faire le nombre.

Ne cherchez pas la logique, il n’y en aura pas forcément d’une liste à l’autre. Mais si cet énième bricolage fait le bonheur de notre petit monde et s’il permet d’enterrer la hache de guerre entre les institutions, trinquons donc aux fiançailles. Et réjouissons-nous pour de bon d’avoir à connaître aussi tôt les heureux élus qui porteront nos ambitions.

Réjouissons-nous, mais ne rêvons pas. Cet accord de l’aube ne réduira pas à néant tout le stress de Galthié. Il va quand même passer les prochains jours à imaginer que les blessures pourront épargner ses hommes. Et à espérer, surtout, que le Tournoi 2021 puisse se jouer pour de bon. Autrement dit, que la Covid-19 ne viendra pas briser sa flèche du temps.
On le sait, l’homme compte les jours, les minutes d’entraînements et les matchs qui le séparent du prochain Mondial. L’évolution de la pandémie et son « variant » d’outre-Manche laissent planer une menace sévère sur le Tournoi, et donc sur le fameux plan de marche de Galthié.

Pourtant, il faudrait jouer. Coûte que coûte. à huis clos, cela fait désormais objet d’évidence. Et peut-être même, s’il le faut, au prix d’une bulle sanitaire drastique comme d’autres sports ont su le faire pour maintenir leurs compétitions. Face à la menace, il ne faut s’épargner aucun stratagème, aucun sacrifice qui nous permettrait de sauver l’essentiel : jouer, pour de bon. Au cœur de l’hiver, le Tournoi a toujours été notre rayon de soleil. Sans lui, la grisaille serait définitivement glaciale.

Il ne serait qu’une futilité face à l’ampleur la menace sanitaire ? Évidemment. Le sport, comme tant d’autres choses autour de nous, passe au second plan des priorités en la matière. N’empêche, croisons les doigts. Et espérons que l’une des plus prestigieuses des compétitions internationales viendra pimenter nos week-ends. Pour Fabien, pour les joueurs, pour nous, pour les gamins et pour tous les amoureux du rugby qui vivent désormais leur passion par intermittence et trop souvent à distance.

Galthié a besoin de jouer et de gagner. Nous, tout simplement de vibrer et de partager nos émotions. C’est qu’à force de vivre sans, le risque est grand d’avoir à flirter avec l’oubli.

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