La Paris-La Défense Arena se propose d'accueillir l'intégralité d'un Tournoi des 6 Nations sous cloche

Pour l’instant, le Tournoi des 6 Nations est maintenu dans son format originel, soit du 6 février au 20 mars et, jusqu’à preuve du contraire, prévoit les déplacements transfrontaliers des six équipes en lice. C’est en tout ce qu’a réaffirmé Bernard Laporte, le président de la FFR, sur les ondes de France Info la semaine dernière : "Je comprends que certains soient sceptiques, mais le Tournoi aura lieu. Simplement, il y aura encore plus de tests qu’à l’automne." Le vice-président de World Rugby, conscient que les fédérations financièrement aux abois ont un besoin vital des 110 millions d’euros de droits télés prévus pour la compétition, est dans son rôle en martelant que le Tournoi aura lieu. Ces derniers jours, la société commerciale "6 Nations" a de son côté fait parvenir au Ministère de la Santé et à celui du Sport un protocole sanitaire bien plus étoffé qu’à l’automne dernier. Mais cela suffira-t-il à convaincre le gouvernement français, échaudé par la crise bayonnaise en Coupe d’Europe et bien décidé à ce que le variant anglais du Covid 19 en passe pas la frontière hexagonale, à maintenir le Tournoi ? Difficile à dire…

Un stade… et six hôtels

Ce qui est quasi certain, aujourd’hui, c’est que le déplacement des Tricolores en Italie, le 6 février, aura lieu. Pour le reste, les six équipes internationales sont suspendues à la réunion du 24 janvier prochain, au cours de laquelle l’État français décidera si oui ou non les équipes britanniques (le pays de Galles et l’Écosse, en l’occurrence) peuvent fouler le sol français pour affronter les Bleus au Stade de France. Également sur la table, le déplacement des coéquipiers de Charles Ollivon à Twickenham et Dublin, pour lesquels il leur faudra une autorisation. Et si la réponse du gouvernement français était négative, alors ? Et si le Tournoi ne pouvait se dérouler comme prévu ? Il resterait, pour les organisateurs de la compétition, la possibilité d’organiser le rendez-vous en un seul et même lieu, comme l’ont fait l’an passé les organisateurs de la Champions League à Lisbonne ou ceux de la NBA à Orlando. À ce jour, l’option n’a pas encore été évoquée par le bureau du Tournoi des 6 Nations. Dans une interview au Figaro, le vice-président de la FFR Serge Simon assurait même qu’il s’agissait pour l’heure de "pures spéculations". Au cas où, si les choses évoluaient et que cette option de "bulle" était retenue fin janvier, un projet semble particulièrement séduisant…

Un dossier mort né ?

Selon nos informations, la société Ovalto, propriété de Jacky Lorenzetti, aurait proposé à la FFR et aux caciques du Tournoi des 6 Nations de mettre Paris-La Défense-Arena ainsi que six hôtels positionnés autour du site à disposition des organisateurs et des six équipes en lice. À noter, ici, que la mise à disposition des hôtels ne coûterait pas un centime aux organisateurs du Tournoi : six squads de cinquante membres hébergés gratuitement pendant sept semaines, faîtes le compte vous-même… Alors, un "6 Nations" sur une pelouse ultra rapide et générant en moyenne huit essais par rencontre ? Cela aurait de la gueule, en effet. Mais à ce jour, les responsables de Paris-La Défense-Arena n’ont pas reçu le moindre retour de la part de la fédération, laquelle attend de savoir si le principe de "bulle" sera oui ou non retenu par les organisateurs du Tournoi. Affaire à suivre ou dossier mort et enterré ?