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Luka Azariashvili, sur les traces de Gorgodze

Par Pablo ORDAS
  • Lucas Azariashvili est arrivé en France à 16 ans et semble avoir trouvé son bonheur au Pays basque. Photo P. O.
    Lucas Azariashvili est arrivé en France à 16 ans et semble avoir trouvé son bonheur au Pays basque. Photo P. O.
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Luka Azariashvili, pilier de Biarritz, prêté par Montpellier, le droitier de 21 ans s’aguerrit en Pro D2 et s’épanouit au BO. Désormais, il rêve de disputer le mondial 2023...

Les chemins qui mènent au rugby sont divers et variés. Chez certains, c’est une histoire de famille, un héritage transmis de génération en génération. Chez d’autres, un hasard ou une rencontre mènent au ballon ovale. Pour Luka Azariashvili, rien de tout ça. Issu d’une famille certes sportive, mais loin de ce sport, fils d’un père judoka et d’une mère tennisman, c’est un joueur, une idole, même, qui lui a donné envie de chausser les crampons. "J’ai commencé ce sport à 11 ans au Lelo Saracens, le club le plus titré du pays, grâce à Mamuka Gorgodze, raconte-t-il. En Géorgie, le rugby n’était pas trop populaire. Quand j’ai vu des vidéos de Mamuka, son jeu au contact, ses matchs, je ne saurais dire pourquoi, mais j’ai aimé ça ! J’ai vu un guerrier et ça m’a donné envie de me mettre à ce sport. À partir de là, j’ai dit que mon rêve serait de jouer à Montpellier, vu que Mamuka était là-bas."

Connexion géorgienne

Dès lors, le chemin est tracé. En 2016, le natif de Tbilissi débarque dans l’Hérault à tout juste 16 ans. Son modèle n’est plus là mais Azariashvili fait ses gammes en espoirs, avant de disputer ses premiers matchs avec les professionnels en 2019. "À mon arrivée, alors que je ne parlais ni anglais, ni français, Misha Nariashvili, Davit Kubriashvili et Gagi Bazadze m’ont énormément aidé", se souvient le jeune homme qui s’exprime désormais parfaitement dans la langue de Molière. "J’ai joué quelques matchs avec le MHR, j’ai pu évoluer à côté de joueurs très connus, ça m’a donné une grande expérience."

En manque de temps de jeu, il est prêté au BO l’été dernier. Depuis ? Le garçon de 21 ans a disputé treize matchs sur quinze, démarré cinq rencontres et déjà largement bonifié ce prêt. Au Pays basque, le droitier a fait valoir ses qualités en mêlée fermée où sa bonne tenue est remarquée, malgré son âge. "En arrivant, je voulais premièrement travailler et progresser. En second lieu, je souhaitais aider mon équipe, être meilleur en mêlée et dans le jeu. Maintenant, il faut que je continue ainsi… En Top 14, il n’y a pas autant de mêlées qu’en Pro D2, où les piliers sont souvent plus vieux et lourds, c’est donc plus difficile. Ça m’a aidé pour évoluer techniquement."

Du côté d’Aguilera, l’international jeunes avec les Lelos, arrivé en compagnie d’Ushangi Tcheishvili a également trouvé quelques joueurs issus du pays (Akhobadze, Nutsubidze, Jalagonia). Avec quatre piliers géorgiens dans l’effectif, on entend d’ailleurs, parfois, des mots géorgiens sortir des mêlées du BO. "Nous en avons appris quelques-uns aux Français. Par exemple, "restez bas", ça se prononce "dabla darche". Les talonneurs le répètent. Et quand il y a une réunion des première ligne, si nous sommes en retard, ils ne peuvent pas commencer sans nous", rigole le garçon qui rêve de jouer le Mondial 2023.

Leur présence est également importante au quotidien. "Bien sûr, j’ai des amis français mais quand tu es avec un mec de ton pays, qui parle ta langue, ça enlève un peu de stress. Vous savez, c’est difficile quand on voit quelqu’un qui peut rencontrer sa famille, ici, alors que toi non… Quand je suis aux côtés des Géorgiens, ça m’enlève ce sentiment."

Prêté jusqu’au mois de juin, Azariashvili, qui sera de nouveau titulaire samedi contre Montauban, retournera-t-il ensuite dans l’Hérault ? "On va en discuter, mais j’aimerais bien rester ici, avance-t-il. Je me sens bien, il y a une bonne ambiance. Ici, c’est la famille…"

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