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Montpellier a basculé en mode maintien

  • Benoît Paillaugue veut sonner la révolte. Photo M. O. - D. P.
    Benoît Paillaugue veut sonner la révolte. Photo M. O. - D. P.
Publié le Mis à jour
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Pour son dernier match avec ses internationaux avant le tournoi, le MHR n’a plus le droit à l’erreur. Son groupe en est conscient, et ne vise plus qu’une chose : le maintien.

Les Montpelliérains nous font penser à Sisyphe, ce personnage de la mythologique grecque. Outre le fait d’avoir fondé la ville de Corinthe, Sisyphe était connu pour le châtiment qu’il a reçu des dieux. Pour avoir osé défier ces derniers, le pauvre bougre fut condamné à pousser pour l’éternité, dans les contrées hostiles du Tartare, une énorme pierre ronde jusqu’au sommet d’une montagne. Sauf qu’à chaque fois qu’il s’apprêtait à atteindre le sommet, pensant que sa peine était terminée, le rocher retombait irrémédiablement en bas de la montagne. Et tout était à refaire. C’est un peu le supplice que connaissent les Héraultais : englués dans les tréfonds du classement, ils se démènent chaque week-end comme de beaux diables pour décrocher une victoire. Sauf que celle-ci leur échappe dans le dernier quart d’heure. C’est ce qui se passa encore contre Castres : "On a pris un coup de massue derrière la tête, racontait cette semaine le demi de mêlée Benoît Paillaugue. Nous sommes longtemps restés entre nous pour discuter, trouver des solutions et se dire les choses. Mais depuis le début de semaine, je sens une grande implication dans les entraînements, les vidéos et en dehors. Je sens l’équipe très remontée et très appliquée et j’espère que l’on va sortir le match qui nous fait défaut depuis longtemps."

Si l’on en croit l’emblématique demi de mêlée du MHR, le groupe a accusé le coup. Mais en même temps, ce dernier sait qu’il ne peut laisser les choses en l’état : "Bien sûr que nous avons baissé la tête après cette défaite. Mais on ne va pas rester comme ça : il faut retrouver du caractère, de l’engagement et beaucoup de solidarité."

Paillaugue : "impossible que l’on ait perdu notre rugby comme ça !"

Cette semaine, le staff a sollicité ses leaders, ses joueurs cadres : "Oui, on m’a demandé de le faire et je vais le faire du mieux possible mais je ne suis pas seul. Je sens que tout le monde a réellement pris conscience de la chose grâce aux réunions. Maintenant, tout le monde a bien conscience que l’on joue le maintien." Et pour se relancer dans cette opération, les Montpelliérains n’ont besoin que d’une chose : "Anthony Bouthier a eu une belle parole, raconte Paillaugue. Il a dit qu’il ne nous fallait qu’un match. Une victoire et cela reviendra." L’ouvreur faisait ici référence à la confiance d’une équipe qui est malmenée depuis trop longtemps. "Déjà, l’année dernière, c’était pas terrible : quand la covid a stoppé le championnat, nous étions huitièmes, pointe, sans langue de bois, le numéro 9 héraultais. Et à la reprise, nous perdons d’emblée à domicile contre Pau. Avec un peu de confiance, je suis sûr qu’on marquerait davantage, qu’on gagnerait plus de duels… Bref, il est impossible que l’on ait perdu notre rugby comme ça !" Un cri de révolte qui, on l’espère, sera entendu et suivi par l’ensemble du groupe.

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