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Le déclic massicois ne s’enclenche pas

Par Guillaume CYPRIEN
  • Les joueurs de Baptiste Dimartino et Mathieu Bonello ne parviennent pas à aligner deux matchs corrects et souffrent d’un manque de rigueur. Photo Icon Sport
    Les joueurs de Baptiste Dimartino et Mathieu Bonello ne parviennent pas à aligner deux matchs corrects et souffrent d’un manque de rigueur. Photo Icon Sport
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Malgré une volonté évidente et des atouts importants, les Franciliens ne parviennent pas à développer leur force collective. Une panne durable.

Le match nul qu’ils ont concédé aux Chambériens sur leur pelouse est symptomatique de l’immense difficulté des Massicois à retrouver leur souffle commun. Tout leur est favorable ou presque, dans un match comme celui-ci. La conquête est supérieure. La domination territoriale est évidente. Une emprise sur la rencontre se dégage. Et à aucun moment ou presque, comme depuis le départ de la saison, cette équipe se montre en capacité de créer des brèches et des intervalles où s’engouffrer, au point de développer une forme de stérilité offensive assez limitante. Quand décision est prise de contourner cette difficulté en exerçant la pression par du jeu au pied récurrent, la précision de l’ouvreur Mathieu Guillomot fait défaut et le mutisme de Quentin Dauvergne montre que ces jeunes joueurs ne sont pas tout à fait structurés pour cet exercice métonymique. Le spécialiste de la chose Jean-Baptiste Claverie soigne un doigt cassé après une période sans éclat. Et quand tout le collectif faiblit, cela donne cet essai ridicule, encaissé en contre sur une chandelle trop longue, captée sans effort par Martin Carré filant sous les perches d’une accélération solitaire de soixante mètres.

Coincés entre leur inaptitude de samedi soir, à développer un jeu plus simple et plus percutant, et leur limite offensive du moment, ces Massicois se hissent avec difficulté dans leur parcours, à la force d’une volonté évidente mais très contrainte. La production d’ensemble est globalement irréprochable. L’engagement physique atteint des pics, quand le centre Victorien Jacomme sort de sa ligne défensive pour aller tamponner Neiceru avec pertes et fracas, montrant que la jeunesse massicoise a vraiment les crocs. Mais il n’y a rien à y faire, malgré cet appétit, et malgré l’éclosion de quelques têtes brûlées fédératrices, cette équipe ne parvient pas à retrouver son allant offensif de la saison dernière. Elle se traîne en milieu de classement, alourdie d’un classement britannique négatif. Elle a pourtant été façonnée dans la continuité d’un premier exercice très convaincant.

Six points perdus à domicile

Avant l’interruption du championnat de Fédérale 1, alors qu’il venait juste d’être pris en main par le nouveau trio des responsables techniques, le manager Morgan Champagne et les entraîneurs Jean-Baptiste Dimartino et Mathieu Bonello, ce groupe avait produit des performances offensives remarquées. Globalement, c’était fluide et instinctif. "Mais rien ne passe en ce moment, malgré la maîtrise des paramètres du jeu. Nous ne parvenons pas à aligner deux matchs corrects. Nous souffrons clairement d’un manque de rigueur et de concentration. Et le résultat est sans appel : perdre six points à domicile après sept journées n’est pas concevable", regrette Morgane Champagne. "Sur ce qu’on montre depuis le mois de janvier, la déception l’emporte clairement", renchérit le président François Guionnet, qui dans la semaine, avait pourtant dégonflé la situation comptable, en déclarant que la progression du club ne dépendait pas d’une remontée en Pro D2. "Nous ne sommes pas sous tension. Le club est sain économiquement, avec des fonds propres supérieurs à 600 000 €. Il se structure toujours un peu plus. Mais en ce moment, la pièce ne tombe jamais du bon côté. Nous avions pris deux contre face à Nice. Nous en prenons un autre ce soir. Et nous ne retrouvons pas notre rugby. C’est très chiant."

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