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Le rugby est-il un sport de salle ?

  • Terrain synthétique, toit fermé, écrans à foison, jeux de sons et lumières : la Paris-La Défense Arena est plus qu’un simple terrain de rugby. Photo Icon Sport
    Terrain synthétique, toit fermé, écrans à foison, jeux de sons et lumières : la Paris-La Défense Arena est plus qu’un simple terrain de rugby. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Depuis son ouverture en octobre 2017, la paris-la défense arena est le théâtre de matchs plus fous et spectaculaires les uns que les autres. Alors, les salles de ce type sont elles l’avenir du rugby ?

L’idée de ce débat nous est venue en voyant l’immense sourire qui fendait le visage du capitaine de Toulon et du XV de France, Charles Ollivon, à l’issue de la victoire du RCT sur le Racing 92 il y a une dizaine de jours. Certes, le Basque avait la banane parce que son équipe venait de s’imposer chez un cador du Top 14 mais pas seulement. "Franchement, c’est une surface très rapide, ça va très vite. Mais en même, c’est un régal parce qu’on se trouve facilement, le ballon n’est pas glissant et on peut mettre des appuis… Bref, un régal", confiait-il au micro de notre confrère de Canal +, Philippe Fleys, qui l’interviewait à l’issue de la rencontre.

Le flanker international s’était régalé à jouer par 21°C sur une pelouse synthétique et nous avec lui. Pourtant, ce match sublime n’avait rien d’extraordinaire. Depuis deux ans, la Paris-La Défense Arena est une machine à créer des rencontres incroyables. Citons pêle-mêle ces somptueux Racing - Ulster ou Racing - Saracens en Champions Cup. Souvenons-nous aussi de ce magnifique quart de finale européen remporté par le Stade toulousain ou encore des victoires de l’UBB à l’Arena l’an dernier et ce samedi.

 

Le Racing a triplé ses affluences grâce l’Arena

Les habitués de ce bel écrin sont catégoriques. à commencer par Marc Duzan, notre journaliste qui suit le Racing : "En une trentaine de matchs depuis deux ans, je ne m’y suis ennuyé qu’une seule fois. Chaque rencontre est spectaculaire avec souvent cinq à sept essais à la clé, sans parler de cet immense écran géant qui livre des stats en direct ou sur lequel sont diffusés en permanence des effets de lumières. Quand ils arrivent ici, nos confrères britanniques hallucinent complètement." Les spectateurs aussi ne s’y sont pas trompés. Les chiffres de la billetterie du club francilien en attestent : d’une moyenne de 6 000 entrées payantes à Colombes, l’équipe des Hauts-de-Seine est passée à 15 000 depuis qu’elle s’est installée à l’Arena. Sur les grandes rencontres européennes, on atteint fréquemment les 30 000 spectateurs.

Plus de pluie, plus de vent

Jacky Lorenzetti a quasiment convaincu le monde du rugby que notre jeu peut être un sport en salle. Quasiment. Car comme vous allez le voir, certains regrettent que ce milieu aseptisé supprime complètement les aléas climatiques face auxquels les équipes et leurs buteurs doivent s’adapter. En 2017, le stratège Dimitri Yachvili déclarait dans Le Figaro, et son argument est recevable : "C’est peut-être l’avenir du rugby mais on perd une notion importante de notre sport, les conditions climatiques. Le vent, la pluie, la pelouse, la boue ont une importance tactique sur le jeu. Jouer dans une salle me procure un sentiment mitigé. On perd pas mal de valeurs. Je trouve dommage qu’on se passe de ça." D’autres, comme le trois-quarts toulousain Lucas Tauzin, regrettent l’herbe fraîche et l’air vivifiant.

Que l’on aime ou pas, il n’en reste pas moins que le superbe écrin du Racing 92 a marqué un tournant dans l’histoire des stades du rugby français.

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