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Lyon en voie de guérison

  • Team of Lyon celebrates the victory  during the Top 14 match between Montpellier and Lyon at GGL Stadium on January 23, 2021 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport) - --- - Altrad Stadium - Montpellier (France)
    Team of Lyon celebrates the victory during the Top 14 match between Montpellier and Lyon at GGL Stadium on January 23, 2021 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport) - --- - Altrad Stadium - Montpellier (France) Icon Sport - Icon Sport
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Revigorés par une semaine de congés, les Lyonnais ont redressé la tête et regagné de la confiance en s’imposant sur la pelouse de Montpellier.

Dire que le Lou vient de traverser une période délicate tient du doux euphémisme. Depuis la fin du mois de décembre, les hommes de Pierre Mignoni n’avaient remporté qu’une seule de leurs quatre dernières rencontres. C’était à domicile, contre ces même Montpelliérains. Sans briller, et en se faisant peur à cause d’une fin de match mal maîtrisée (victoire 24-20). Un succès qui leur avait toutefois donné un petit bol d’air frais après avoir été surpris la semaine d’avant à domicile par Castres. Et pour ne rien arranger, ils avaient reçu une leçon de rugby à Chaban-Delmas le 10 janvier dernier (31-9). Autant dire que les Rhodaniens n’abordaient pas cette rencontre face à la bête blessée héraultaise avec une confiance au beau fixe. En conférence de presse, le manager Pierre Mignoni évoquait «une période difficile» et « un trou », comme les Lyonnais en connaissent « chaque saison ». Et pourtant, ils ont trouvé le moyen de dominer une équipe montpelliéraine qui, cette fois, n’a pas flanché mentalement. 

Comment expliquer un tel rebond ? Pour le demi de mêlée et capitaine Baptiste Couilloud, c’est simple: la semaine de vacances accordée après la déroute à Bordeaux a tout changé: «Mentalement, ça a fait énormément de bien, oui», confirmait le numéro neuf des Bleus. Mais ce n’étaient pas de vacances comme les autres : « Après le match de Bordeaux, on est partis quelques jours ensemble, à la montagne, On s’est resserré, on s’est ressourcé ensemble. On avait besoin de couper, depuis le début de saison, les conditions sont particulières, et souffler un peu nous a fait du bien. » Et cela s’est vu sur la pelouse du GGL Stadium: dans le sillage d’un pack tenace malgré la forte résistance montpelliéraine, Couilloud a mené le jeu rhodanien d’une main de maître: « J’ai senti que l’on était en place, stratégiquement, dans l’engagement, et c’est très rassurant lorsque l’on joue avec des avants qui ont envie de combattre, qui ont faim. »

Rodda et William un cran au-dessus

Parmi ces avants lyonnais, on peut en citer deux: le deuxième ligne australien Izack Rodda, et le jeune Théo William. Le premier fut un véritable poison pour les Montpelliérains: que ce soit par ses interventions musclées dans les rucks, ses opérations de démantèlement des mauls héraultais, ses contres en touche et ses innombrables chambrages (on le vit entre autres applaudir Anthony Bouthier après  un en-avant de ce dernier causé par un plaquage appuyé de l’Australien), l’ex-Wallaby aux 25 sélections a écœuré ses adversaires. Le second ne possède pas le CV de son coéquipier, mais il n’en fut pas moins percutant. Il fit littéralement exploser le puissant numéro huit Caleb Timu alors que celui-ci s’était préparé pour une charge monumentale dans la défense adverse. Le jeune William, qui vivait là sa deuxième titularisation en Top 14 (pour quatre apparitions) le stoppa net : « Théo a montré qu’il avait faim, il rejouera », promettait son manager.

Le froid réalisme lyonnais

L’autre bonne nouvelle, c’est que malgré une discipline qui laisse encore à désirer, le Lou a fait preuve d’un redoutable réalisme: « C’est très bien, car  cela montre nos progrès, se félicitait Pierre Mignoni, quand on les a franchi, on a su marquer rapidement derrière. Sur le dernier mois, à chaque fois que l’on franchissait on tentait derrière une passe impossible qui nous empêchait de marquer sur des temps forts malgré des constructions intéressantes. Cette fois, les garçons ont tenu le ballon et n’ont pas fait n’importe quoi dans ces zones de marques. » Le meilleur exemple étant le premier essai du Lou, marqué par Xavier Mignot après une percée de Pierre-Louis Barassi et un bon relais de Baptiste Couilloud.

La note aurait pu être encore plus salée si l’ouvreur Léo Berdeu s’était montré plus précis face aux perches (40% de réussite). Une carence qui devrait être résolue par le retour de Jonathan Wisniewski, jugé un peu juste pour ce déplacement à Montpellier.

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