Et maintenant un titre pour le XV de France !
Séduisants en diable, les Tricolores ne sont pas parvenus à décrocher la timbale, devancés d’un cheveu lors du Tournoi comme de la Coupe d'Automne par le XV de la Rose. L'objecif de 2021 est tout trouvé...
Qu’a-t-il finalement manqué aux Bleus pour transformer leur excellente année 2020 en année parfaite ? Oh, trois fois rien… Un peu plus de jugeote, ou une meilleure vue pour Antoine Dupont lorsque celui-ci expédia quelques secondes trop tôt hors du terrain un ballon contre l’Angleterre, dès le premier rendez-vous du Tournoi. C’est ce détail qui permit aux coéquipiers d’Owen Farrell de s’adjuger sur le gong un point de bonus décisif.
Notons, également, un peu plus de maîtrise des nerfs à Murrayfield, à l’image du déblayage dangereux de Cros et Willemse, et surtout du coup de poing de Mohammed Haouas qui coûtèrent aux Bleus des infériorités numériques rédhibitoires. Ou tout simplement un arbitrage moins sévère de la part de M. Brace contre l’Angleterre à Twickenham, en finale de la Coupe d’Automne… Bref, il s’agit de tous petits détails, certes. Mais de ceux qui font toute la différence entre une saison blanche et un titre, quel qu’il soit.
Car c’est précisément de cela qu’il s’agira cette saison : après tant d’années de disette (plus de onze), le XV de France se doit de nouveau de gagner quelque chose. « On ne peut pas se satisfaire d’avoir terminé deuxième du Tournoi, soulignait le demi de mêlée et joyau du XV de France Antoine Dupont. Dans dix ans, on n’en parlera plus. Ce qui marque, ce sont les titres. Le reste, c’est oublié, surtout vu les conditions. Ce n’est pas comme si nous étions tombés sur meilleurs que nous… Alors, il faudra gagner quelque chose cette année. » Et si la tournée du mois de juin en Australie constituera bien évidemment un objectif, celui-ci n’aura évidemment pas la même saveur que celui du Tournoi, qu’il soit disputé à l’ère du coronavirus ou pas…
Le défi de twickenham
Alors certes, le calendrier ne sera pas des plus faciles pour les Bleus puisque, comme lors de chaque année impaire, la bande à Galthié devra se déplacer en Irlande et en Angleterre, en plus de l’Italie. Toutefois, même si les coéquipiers de Charles Ollivon ont déjà prouvé à Cardiff l’an dernier qu’ils savaient faire face aux plus chaudes ambiances, le challenge de 2021 apparaît forcément sur le papier moins impressionnant à huis clos, loin de l’immense pression que sait faire peser le public anglais à coups de « swing low, sweet chariot », ou des broncas de l’Aviva Stadium à la réception du moindre «boxkick» de Conor Murray, ou des coffrages de CJ Stander…
Les Bleus n’auront aucun complexe à nourrir vis-à-vis des autres nations.On touche à l’évidence, et la démonstration des « réservistes » à Twickenham est là pour en attester. Quand bien même, il s’agira du principal écueil qui attendra les Bleus le 13 mars. D’abord parce que les Anglais demeurent malgré tout leurs rivaux les plus sérieux sur le vieux Continent. Mais surtout parce que ces derniers, vexés d’avoir été raillés au mois de novembre par toute la presse internationale pour leur victoire à la Pyrrhus face aux Bleuets, voudront forcément prouver face au « vrai » XV de France leur exacte valeur, dans un contexte beaucoup plus simple pour eux à aborder...
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