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Jean-Claude Maillard : «Nos ressources sont largement mises à mal»

Par Quentin PUT
  • Le président montalbanais Jean-Claude Maillard est préoccupé par la situation financière de son club, qui n'est pas au beau fixe
    Le président montalbanais Jean-Claude Maillard est préoccupé par la situation financière de son club, qui n'est pas au beau fixe Icon Sport
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Le président de Montauban Jean-Claude Maillard est un président heureux après la victoire des siens face au leader perpignanais. Mais il est aussi, et surtout, un président inquiet pour son club, au vu de la crise sanitaire qui fait beaucoup de mal à l'économie du rugby. Jean-Claude Maillard fait un état des lieux de l'actuel dixième de Pro D2. 

Qu’avez-vous pensé de la victoire contre l’Usap ?

On a été très satisfait de cette victoire, d’autant plus que Perpignan n’avait perdu que trois matchs depuis le début de la saison. C’est une belle rencontre qui nous a procuré beaucoup de plaisir.

Ce bloc de janvier était perçu comme un test. Quel est votre ressenti ?

Ce test n’est pas terminé, il manque encore ce match contre Carcassonne. Si on gagne, on se retrouve septième et on peut vraiment regarder vers le haut. Si on perd, on va rester scotchés au ventre mou, autour de cette dixième place. Et quand on y est, tout est ouvert et on peut vite jouer la descente en Nationale en fin de saison.

Cette saison répond-elle à vos attentes ?

Oui, même si on est encore à la peine au classement. Ce n’est pas suffisant, il faut faire mieux. À domicile c’est très satisfaisant mais je suis déçu de nos résultats à l’extérieur. On est sur courant alternatif. On n’arrive pas à être constant et faire deux bons matchs d’affilée. Sans ça, on ne pourra pas rivaliser avec les meilleures équipes de Pro D2, qui gagnent plusieurs matchs à l’extérieur, notamment.

La crise financière a-t-elle affecté vos ambitions de Top 14 ?

Non, ce sont les mêmes avec un décalage d’un an ou deux, parce que je pensais avoir des ressources financières significatives il y a un peu plus d’un an quand j’ai démarré ce projet. Et ces ressources sont très largement mises à mal par cette crise de Covid-19 qui touche de plein fouet l’industrie aéronautique qui est mon métier. Je suis obligé de prendre en compte cette crise terrible dans ma relation avec le rugby.

Au regard de ces difficultés, confirmez-vous votre engagement avec l’USM ?

Pour l’heure, je le confirme. On est très durement touchés par la crise aéronautique et cela affecte effectivement la dynamique que j’avais prévu d’installer dans le rugby.

De quel montant sera le déficit de Montauban pour l’exercice en cours ?

Il sera important mais je ne sais pas le chiffrer aujourd’hui car on ne sait pas encore avec précision le montant qu’on va toucher des aides de l’État. Surtout, on ne connaît pas nos recettes définitives. Les partenaires jusqu’à présent sont restés plutôt fidèles mais ils doivent eux aussi tenir le coup avec la pression de cette crise qui dure. Si certains lâchent, il y aura une répercussion sur notre budget et donc sur notre résultat financier en fin de saison. Ce deuxième aléa est plus fort que le premier.

La mairie de Montauban a-t-elle réitéré son soutien envers le club ?

Elle n’a pas pu réaffirmer son soutien parce que la crise touche aussi ses finances. Les promesses faites à l’été et à l’automne dernier n’ont pas pu être maintenues pour le moment. Mais le Ramiérou (centre d’entraînement) va se faire. C’est la grosse enveloppe qui était destinée à Sapiac qui n’est pas confirmée pour le moment.

Qu’en est-il de la formation, que vous jugiez insuffisante à Montauban ?

Les investissements faits au Ramiérou rendront la formation montalbanaise plus attractive. Il faut ensuite que l’association travaille de plus près avec les pros pour avoir une approche globale du rugby à Montauban. Le centre du Ramiérou et les meilleurs résultats des pros donneront plus de perspective aux jeunes. Tout cela doit créer une dynamique pour améliorer la formation à Montauban qui a été performante il y a dix ans mais qui s’est tout doucement étiolée, à un niveau pas acceptable.

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