Galles : en quête de renouveau

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    Galles : en quête de renouveau PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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Après une année 2020 catastrophique, le pays de Galles de Wayne Pivac, qui débutera sa deuxième année à la tête des Diables rouges, se doit de redorer son blason, salement amoché en quelques mois…

Au pays de Galles, les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Durant les 11 années de règne de Warren Gatland, le Pays de Galles a réalisé trois Grands Chelem, dont le dernier en 2019 et remporté quatre fois la compétition (2008, 2012, 2013, 2019). Lors de la Coupe du monde au Japon, ces Gallois ont même échoué de peu en demi-finale contre le futur vainqueur sud-africain, tout comme ils l’avaient fait en 2011 contre la France. Durant ces années, le technicien néo-zélandais avait réussi à mettre en place un jeu très équilibré, à la fois altruiste et plein de lucidité. Au point de voir le pays de Galles détrôner les Blacks durant quelques temps en haut du classement mondial établi par World Rugby. Las, le dernier mondial semble avoir marqué la fin d’une ère avec le départ programmé de Gatland et l’intronisation de son adjoint Wayne Pivac. 
Ce dernier présente, sur l’année 2020, un premier bilan de sept défaites pour trois victoires contre l’Italie (deux fois) et la Géorgie. Le genre de série qui n’avait jamais existé du temps de son prédécesseur. Et c’est là le premier écueil de la mission du technicien néo-zélandais. Pivac souffre cruellement de la comparaison.
Il a pourtant été choisi pour assurer une forme de continuité tout en apportant un vent nouveau, un style plus joueur, plus passeur. C’est celui qui avait fait des Scarlets, alors sous ses ordres, un vainqueur flamboyant du Pro 14, en 2017. Pour l’heure, la greffe ne prend pas. 
Au lieu d’admirer leur attaque flamboyante, les supporters ont surtout vu leur défense prendre l’eau de tous les côtés. A tel point que, début novembre, après la défaite contre l’Ecosse (10-14), synonyme d’un seizième essai encaissé en cinq rencontres, Byron Hayward, le technicien en charge du secteur défensif, a été remercié. Ambiance.

Génération déclinante


Evidemment, Pivac n’est pas l’unique responsable de cette dégringolade. «Nous sommes tous au courant de notre bilan, a déclaré ce dernier à l’issue du dernier match de l’année remporté face à l’Italie. On reste déterminés à atteindre notre but : bien figurer à la prochaine Coupe du monde. C’est un long chemin, il y aura beaucoup de pression (...) mais j’aime répondre à la pression. » Le successeur de Gatland va devoir renouveler son effectif dès ce Tournoi des 6 Nations 2021. Il doit encore composer avec une génération de joueurs déclinante. Les joyaux trentenaires de la décennie Gatland commencent à s’essouffler mais ils s’accrochent avec un objectif à court terme, la tournée des Lions Britanniques et Irlandais, à l’été 2021. Autour de l’emblématique capitaine Alun-Wyn Jones et d’autres joueurs phares de l’ère Gatland  comme Leigh Halfpenny ou Dan Biggar, Pivac a bien tenté de glisser quelques jeunes à l’instar du troisième ligne Shane Lewis-Hughes. D’autres profils prometteurs, comme le jeune ailier Louis Rees-Zammit (19 ans) ou les flankers James Botham (22 ans) et Shane Lewis-Hughes (23 ans) ont été testés. Ils seront probablement encore au rendez-vous du Tournoi 2021. Mais ils vont devoir apprendre très vite à gagner.

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