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À Clermont, no scrum, win quand même…

  • Alivereti Raka a débloqué la situation pour les Clermontois sur un exploit personnel en toute fin de match.
    Alivereti Raka a débloqué la situation pour les Clermontois sur un exploit personnel en toute fin de match. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Largement dominés sur les bases de l’occupation du terrain et de la mêlée fermée, les Jaunards ont profité de deux exploits individuels de Nanai-Williams et Raka pour réaliser une opération comptable aussi intéressante qu’un brin miraculeuse.

Entre une certaine volonté d’arrondir les angles chez les vaincus et le pur soulagement qui présidait chez les vainqueurs, c’est peu dire que la conférence de presse dépêchée après le succès de l’ASM atteignit des sommets en matière de robinet d’eau tiède, vendredi soir. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et c’en aurait été presque drôle si les Clermontois n’avaient pas joint à cette « positive attitude » la mauvaise idée d’éluder le sujet qui fâche. Au vrai, c’est bien d’un petit miracle qu’il s’agissait de parler, sachant que les Jaunards étaient encore menés à 10 minutes du terme et terminaient chaque mêlée sur le cul, éventrés par un édifice rhodanien qui parvint à cinq reprises à placer son adversaire à la faute. Un constat tout sauf anodin, sachant que la mêlée clermontoise s’était volontairement privée de son habituelle clé de voûte Rabah Slimani, sorti du terrain dès la 30e minute contre l’UBB la semaine dernière et hors du groupe ce week-end. Et pourtant, face aux micros, les Jaunards se sont évertués à noyer tant bien que mal le poisson. « On marque en première main après touche, c’est bien la preuve que quand on est efficace et organisé en conquête, on peut lancer le jeu, osait tout de même Morgan Parra. Contre Lyon, c’est un autre secteur qui a été un peu défaillant. Mais ce que j’ai aimé, au moins, c’est que les avants n’ont pas baissé la tête et continué à y croire. » Pas faux, bien sûr, même s’il n’est pas vraiment avisé de penser que cela fut plus décisif que l’exploit final de Raka, construit sur son seul talent…

Vahaamahina : « Je ne suis pas spécialiste de la mêlée… »

Le pire ? Il est que si Franck Azéma tenta bien de colmater les dernières brèches en mêlée en faisant revenir sur le terrain Cristian Ojovan à la place de Sipili Falatea, ce coaching resta inefficace puisque le Lou fut tout proche d’aller grappiller le point de bonus, l’ultime pénalité de Wisniewski s’avérant trop courte depuis le milieu du terrain… Grave, docteur ? « Je n’en sais rien, commentait le deuxième ligne Sébastien Vahaamahina. Je peux à la rigueur vous parler de la touche, mais de la mêlée, je ne suis pas vraiment un spécialiste. » Ah bon… La bonne nouvelle, au moins ? Elle est qu’à défaut d’avoir su trouver la solution dans l’épreuve de force collective, les Clermontois sont au moins sortis en vainqueurs de la majorité de leurs duels, à l’image des carreaux distribués aux quatre coins du terrain par les Lee, Yato, Moala, Naqalevu et consorts. Rien de franchement très construit sur le plan du rugby pur, mais finalement suffisant pour faire mentir le temps d’un match le vieux dicton du « no scrum, no win ». « On a senti que les Lyonnais étaient agacés de leur match de la semaine dernière, pointait Franck Azéma. Ils voulaient se racheter dans le combat, ont proposé un gros premier rideau à 13 joueurs, ont mis les mains dans tous les rucks. Du coup, forcément, il y a eu beaucoup d’intensité dans les collisions et relativement peu de rythme. Probablement aussi parce qu’on a manqué un peu d’alternance. »

Parra : « On a surjoué »

La faute, évidemment, au forfait de Camille Lopez (cas contact à la Covid-19) qui bombarda Tim Nanai-Williams à un poste d’ouvreur où il peut certes faire des différences ballon en main (comme sur l’essai qu’il construisit à lui seul pour Naqalevu, lire ci-contre), mais manque singulièrement de justesse dans la notion clé de l’occupation du terrain. En clair ? Les Clermontois ont assumé de taper comme des bourrins dans le même mur pendant 80 minutes, jusqu’à ce que celui-ci s’effrite un peu miraculeusement… « Il est évident que par moments, on a surjoué, convenait Morgan Parra. On s’est même parfois mis sous pression tous seuls. » La victoire n’en apparaissant que plus improbable couplée aux défaillances de la mêlée, que seuls les grands coups d’épaule des « bulldozers de derrière » auvergnats ont permis de combler face à des Lyonnais privés de leurs meilleurs atouts physiques au niveau de la ligne de trois-quarts. La preuve parmi d’autres qu’il n’y aura pas grand-chose à retenir de cette rencontre, hormis une incontestablement bonne opération comptable…

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