Haouas, Vincent, Willemse... Altrad juge ses Bleus

De Rome à l'Hérault, ce week-end est celui du soulagement pour les rugbymen montpelliérains. Si les soutiers du MHR ont assuré l'essentiel face au Stade français (31-6), de l'autre côté des Alpes, les stars de l'effectif du Goret ont (presque) tous brillé sous le maillot tricolore. Ici, on parle d'abord de Paul Willemse, auteur de seize plaquages, dont trois offensifs, face à la « squadra azzura ». Concernant le « Languebok », les matchs passent et l'impression laissée depuis un an par le natif d'Afrique du Sud ne se dément toujours pas. Mohed Altrad, le patron du club héraultais, explique en préambule : « Paul, je l'ai pris à Grenoble en 2015. Là-bas, il s'était battu à l'entraînement avec son partenaire Hendrik Roodt (aujourd'hui à Lyon) et le Fcg ne voulait plus de lui. Quand il est arrivé ici, c'était loin d'être un produit fini. Il ne se déplaçait pas, était trop lourd... Jake White et Vern Cotter l'ont beaucoup fait progresser. Derrière ça, il a fait deux très mauvaises saisons et je suis monté au front : je ne reconnaissais plus Paul et j'ai donc été très dur avec lui. Il a compris ma colère et entrepris sa métamorphose : il a perdu quinze kilos en quelques mois, avant de prendre une autre dimension. » Pour Altrad, le numéro 5 du MHR est aujourd'hui devenu « la poutre de l'équipe de France » et, « s'il reste parfois un peu dilettante », demeure l'un des « fers de lance » de la sélection tricolore.

"Bouthier n'est pas à son avantage en ce moment"

Aux côté de Paul Willemse, il est impossible de passer sous silence les treize plaquages assénés samedi après-midi par Mohamed Haouas, actif dans le jeu courant malgré deux pénalités concédées dans le combat au sol. Concernant Arthur Vincent, il fut probablement l'un des meilleurs tricolores à Rome et, avec quatre franchissements et seize plaquages, fit beaucoup de mal aux coéquipiers de Luca Bigi, le capitaine italien. Altrad poursuit ainsi : « Arthur Vincent est un garçon attachant, sérieux ; il s'investit beaucoup dans toutes les équipes qu'il fréquente. Quant à Momo (Haouas), il a connu quelques difficultés en Top 14 au début de saison : j'ai l'impression que les arbitres l'avaient un peu pris pour cible en mêlée fermée mais il s'est très bien bien repris, ces dernières semaines ». Quant à Anthony Bouthier, en tribunes à Rome, on ne sait s'il connaîtra bientôt le même second souffle que son collègue Houas. Mohed Altrad conclut ainsi : « Anthony n'est pas à son avantage en ce moment. Il est toujours très sympa mais voilà, les performances ne sont pas là. Malgré tout, je garde confiance : il va se reprendre ».