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La délivrance de Montpellier

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Publié le Mis à jour
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Fidèles à l’état d’esprit conquérant qu’ils affichent depuis plusieurs semaines et plus rigoureux que d’habitude, les Cistes ont enfin brisé leur série noire et remporté une victoire bonifiée qui leur fait le plus grand bien.

Ils l’avaient tant attendue, cette victoire... Ils avaient tant souffert pour revivre ce sentiment, évacué tant de frustrations... Cette fois, ça y est. Montpellier a renoué avec le succès. Une émotion qu’ils n’avaient pas ressenti depuis le 4 décembre dernier, et ce déplacement à Clermont. Cette foutue victoire qui leur avait fait si souvent faux-bond dans les dernières minutes, à chaque fois pour des raisons différentes: une fois la discipline, une fois la mêlée, une fois des maladresses...

Les Montpelliérains ont encore dû faire face à des faits de jeu, comme le carton jaune donné à Martin Devergie à la 47ème minute. Mais cette fois, ils ont fait front: « le fait que l’on encaisse pas de point pendant cette période fut certainement le tournant du match », analysait le manager Philippe Saint-André. Quelques minutes plus tôt, les Parisiens avaient coaché leur mêlée, lançant leurs deux meilleurs piliers dans la rencontre. Mais les remplaçants montpelliérains Grégory Fichten et Yannick Arroyo ont relevé le défi: « Yannick a été très bon en mêlée fermée, et nous avons tenu ce bras de fer », relevait PSA.

Van Rensburg, la centième rugissante

A l’issue du match, Benoît Paillaugue rendait hommage à ses « gros » : « Nos avants voulaient se racheter de ces deux dernières mêlées qui nous ont coûté le match contre le Racing. Nous avons été très très bons en mêlée et en touche. » La touche, justement. Le secteur de prédilection de celui que l’on peut considérer comme le meilleur joueur de l’effectif du MHR: Nicolaas Janse Van Rensburg.

Pour son centième match avec Montpellier, le Sud-africain d’ordinaire si taiseux a donné de la voix pour soutenir ses partenaires à l’approche de ce satané money-time dans lequel son équipe a si souvent failli : « Janse, c’est un leader de conquête. Vous ne l’entendez pas souvent, mais toutes les combinaisons passent par lui. Je pense qu’il voulait vraiment gagner ce match, qui était son centième sous nos couleurs », expliquait Paillaugue. Même écho du côté de l’ailier Vincent Martin: « C’est un stratège, et notre capitaine de touche. C’est un mec très intelligent qui a pris du galon. Toute l’équipe lui fait confiance, on sait que c’est quelqu’un sur qui on peut compter. » 

Paillaugue et Immelman en mode sniper

Les autres hommes sur qui les Cistes ont pu compter, ce sont leurs buteurs. Benoît Paillaugue, encore replacé à l’ouverture, a signé un 83% de réussite malgré plusieurs coups de pied excentrés. L’arrière Henry Immelman, qui a terminé la rencontre en 10 après la blessure de Cobus Reinach, a lui aussi démontré toute sa puissance et sa précision en passant une pénalité d’environ 55 mètres à l’heure de jeu, le tout à gauche des poteaux.

En parlant de Reinach, il faut aussi saluer son incroyable activité défensive autour des rucks, ainsi que son essai de plus de soixante mètres en solitaire, marqué après avoir effacé sans mal le centre parisien Alex Arrate. Il y a quinze jours, le demi de mêlée champion du monde nous avait promis ceci: «Montpellier va bientôt redevenir une équipe dominante». Elle l’est redevenue, samedi soir. À elle de le rester maintenant.

Paillaugue « ne se dédoublera pas » pour jouer 9 et 10 !

A la fin d’une conférence de presse où les Héraultais avaient enfin le sourire derrière leurs masques, on a demandé sur le ton de la rigolade à Benoît Paillaugue s’il comptait se dédoubler pour couvrir les deux postes de la charnière, puisque son coéquipier Cobus Reinach s’était blessé à la cuisse droite pendant le match: « J’ai déjà essayé les auto-passes à l’entraînement, mais je vous avoue que c’est chaud ! J’espère vraiment qu’il a pas grand chose car ça va être compliqué pour moi de me dédoubler sur le terrain ! Je pense que ça va aller pour Cobus... Et puis Gela (Aprasidze, ndlr.) devrait revenir. »

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