Béziers, le retour des « pénibles »
Fin de série noire pour les Biterrois. Vainqueurs de Valence-Romans après quatre défaites consécutives, ils s’éloignent de la zone rouge et reprennent confiance.
Ce surnom leur va si bien. Et Jean-Baptiste Barrère l’assume sans complexe : « Nous sommes des pénibles. Ces derniers temps, on s’était un peu perdu. Et ce soir (vendredi, N.D.L.R.), l’équipe a retrouvé son ADN. »
Cette défense de fer qui réalise face à Valence-Romans, son premier « clin sheet » (pas d’essai encaissé) en 2021. Une fierté pour David Aucagne : « La défense a été là. Je suis fier des joueurs car ils ont passé des moments difficiles et ils ont su se resserrer, être solidaires, être sérieux. » Un sentiment partagé par Éloi Massot : « Sur le dernier bloc, l’équipe était belle à voir jouer, mais elle en prenait quarante ! Nous avons donc beaucoup bosser la défense depuis deux semaines et on a construit notre succès dessus. » Perdu dans sa redistribution défensive depuis un mois, Béziers retrouvait sa rapidité et son organisation vendredi, grâce à quatre éléments clés.
Williams en guide, Zénon en feu
Le premier : les rucks. En se consommant moins dans ce secteur ; tout en laissant la liberté à ses meilleurs gratteurs (Barrère, Koen, Best) d’intervenir selon les situation ; les Héraultais firent coup double. En réussissant à ralentir les sorties de balle adverses drômoises, sans se mettre en danger sur les largeurs. Le second « secret » de la réussite est livré par Jean-Baptiste Barrère : « Nous avons fait une grosse semaine de physique à la reprise, difficile, et je pense qu’elle vient de porter ses fruits. » Dans le sillage d’un Thomas Zénon déchaîné et d’un Sias Koen rude comme jamais, les Biterrois oppressaient les visiteurs pour les faire déjouer.
Et, à l’inverse, lorsqu’ils perdaient le ballon en attaque, les locaux s’appuyaient Jeffrey Williams pour réorganiser vite la ligne. L’Anglais est le « cerveau » de la ligne rouge et bleue. Pour son retour (absent lors des quatre défaites), il fut parfait dans son rôle de guide et de « rustine », pour colmater les brèches.
La dernière clé de la réussite biterroise est liée à la tactique adoptée : en choisissant de s’exposer peu dans leur camp, ils profitaient du bon jeu au lied de pression de la charnière Latorre-Bisman pour récupérer des ballons de récupération. En évitant de s’offrir aux contres des redoutables trois-quarts de Valence-Romans. Pénibles vous dites ? Certes, mais efficace.
Grâce à sa défense retrouvée, l’ASBH s’éloigne de la zone rouge et stoppe une spirale infernale. Elle devra désormais passer jeudi au crash-test columérin, pour confirmer sa renaissance.
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