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Dany veut redevenir brillant

Par Romain ASSELIN
  • Pour son retour en tant que titulaire samedi dernier, Dany Priso a participé pleinement à la victoire rochelaise à Mayol. Photo Icon Sport
    Pour son retour en tant que titulaire samedi dernier, Dany Priso a participé pleinement à la victoire rochelaise à Mayol. Photo Icon Sport
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Opéré d’un doigt à l’aube du dernier automne, Dany Priso a mis à profit sa longue absence pour faire évoluer son jeu, devenu "très lisible" à ses yeux.

À chaque fulgurante ascension sa mini-crise de croissance. Parmi les ultimes sacrifiés de la liste définitive des Bleus pour le Mondial 2019 et bien moins influent sur le pré ces derniers mois, Dany Priso, pilier gauche international du Stade rochelais, n’est pas passé au travers des mailles du filet. Mais quoi de plus logique pour un joueur qui, à tout juste 27 ans, n’a finalement "que" dix années de rugby derrière lui. De ses premiers pas tardifs dans l’ovalie à ses quinze sélections sous le maillot floqué du coq, en passant par son éclosion tonitruante en jaune et noir, le natif de Loum (Cameroun) n’avait jamais vraiment pris le temps de sortir la tête de la mêlée. De tirer un bilan d’étape sur cette florissante décennie.

De se remettre en question. Alors il a saisi la balle au bond ces quatre derniers mois, au détour d’une opération devenue nécessaire pour soigner pour de bon un annulaire gauche récalcitrant et non moins handicapant. Une pierre deux coups. "Au début de ma blessure, c’était forcément une frustration d’être arrêté comme ça. Mais, très vite, j’ai bossé sur mes points faibles pour faire évoluer mon jeu, rembobinait Dany Priso la semaine passée, avant d’honorer sa première titularisation de la saison face au Toulon de son ex-mentor Patrice Collazo. J’étais déjà un peu blessé, avant. Ces derniers temps, mon jeu a commencé à être très lisible. On commençait à vite me contrer. Je l’ai senti et ça se voyait, vous êtes les premiers à avoir fait des articles dessus (rires)."

Une coupure salvatrice

"Quand tu es moins percutant, quand tu te fais arrêter assez facilement, quand tu n’apportes plus ce que tu pouvais apporter à l’équipe… T’essaies de comprendre ce qui se passe, ça travaille dans la tête, poursuit le pilier passé par le Stade français. C’est un travail personnel. Je sais que j’ai bien travaillé. Maintenant, vous verrez sur le terrain !" On a bien failli le voir dès son retour à la compétition, il y a deux semaines, face au Racing. À deux doigts d’offrir la gagne à son équipe, en fin de partie. "Bien sûr qu’il y avait essai ! Je ne peux pas gueuler plus, en rigole le pilier rochelais. La prochaine fois, je pense qu’il faudra que je le célèbre un peu plus."

Alors, revigoré, Dany Priso ? Son manager Jono Gibbes opine du chef : "Dany a faim de jeu, il a une vraie excitation de retrouver les terrains. Il a profité de ce temps pour observer et discuter avec Dato (David Zirakasvhili, consultant mêlée, N.D.L.R.) autour des séances de mêlée. Il a maintenant l’opportunité d’enchaîner." Revenir plus fort et redevenir imprévisible, tel est désormais le credo d’un Priso encore en rodage. "À moi de me mettre au niveau de l’équipe et ne pas être celui qui va faire la faute", confiait-il avant ses deux pénalités concédées en mêlée fermée face à Toulon, samedi dernier. Une simple anecdote au regard de la démonstration rochelaise à Mayol.

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