Matthis Lebel, à l'aile la vie est belle
Replacé au poste d’ailier, l’arrière de formation, double champion du monde avec les moins de 20 ans français, s’est imposé comme le meilleur finisseur du Top 14. Le Toulousain a un immense avenir qui s’ouvre devant lui...
Le chiffre est assez ahurissant : à l’heure où nous bouclons ces lignes, Matthis Lebel a marqué un essai toutes les 108 minutes depuis ses débuts professionnels. L’ailier toulousain compte ainsi 32 apparitions toutes compétitions confondues depuis 2018-2019, pour 24 titularisations et 19 essais. L’actuel meilleur finisseur du Top 14 est un redoutable attaquant, dont la faculté à pénétrer l’en-but adverse ne date des dernières années : « J’ai toujours apprécié de finir les coups, de terminer le travail collectif. Oui, cela m’a toujours plu... à dire que je suis obsédé par ça, je ne pense pas. » Disons que cette idée ne l’empêche pas de dormir la nuit. L’intéressé file la métaphore : « Je ne me suis jamais levé le matin en me demandant : « Est-ce que je vais marquer ou pas aujourd’hui ? » Au contraire, je ne veux pas me polluer avec ce genre de pensée parce que, si je ne marque pas un premier week-end, puis un deuxième, il ne faudrait pas que je me mette à douter pour la suite. »
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— TOP 14 Rugby (@top14rugby) October 15, 2020
"Bienvenue sur @StadeToulousain Airlines, ici @lebel_matthis votre commandant de bord, nous atterrirons dans l'en-but dans quelques instants" \u2708\ufe0f
Quel envol et quel essai de l'ailier toulousain sur le renvoi ! pic.twitter.com/xPPq9ESf6x
Illustration d’un garçon raisonnable et raisonné, équilibré dans son approche des événements sans toutefois manquer d’ambition. Alors, quand on évoque les similarités avec Vincent Clerc, précédent serial scoreur d’Ernest-Wallon, Lebel lâche : « Je ne vais pas me comparer à lui ; j’en suis encore très loin (rires). Mais c’est peut-être en partie un état d’esprit. » Le sien est irréprochable, loué par ses entraîneurs et partenaires. Mais cela ne l’empêche pas d’être un formidable compétiteur, comme le prouve sa soif d’essai quand la ligne est dans son viseur.
Mola : « Il sera international d’ici peu et pour longtemps »
Double champion du monde avec les moins de 20 ans en 2018 et 2019, Matthis Lebel n’est pas un talent sorti de nulle part. Arrivé au Stade toulousain en cadet depuis son Gers natal, il figure dans les radars fédéraux depuis de longues années. En club aussi, son manager Ugo Mola lui a rapidement donné sa chance, sans le griller. Parce que le garçon avait besoin de progresser, notamment dans sa capacité à répéter les efforts à haut niveau. Une des raisons qui ont poussé le technicien à décaler l’arrière de formation sur l’aile : « Ce repositionnement lui enlève pas mal de choses à gérer. » Ce que reconnaît le joueur : « Ugo m’avait aligné un peu en 15 mais je n’arrivais pas être moi-même à 100%. Je n’étais pas prêt à être arrière comme il le voulait. » Avouant au passage devoir franchir un cap « sur la pré-action, le fait de prendre toutes les informations, d’être au bon endroit au bon moment, tout ce qui se passe quand je suis loin du ballon. »
C’est donc dans une autre position du triangle d’attaque que Lebel s’épanouit, même si Mola garde sa polyvalence en tête pour l’avenir : « Petit à petit, on veut l’amener à jouer aux deux postes. »
#TOP14 #EssaiDuJour - J19
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) January 28, 2021
Touche volée par le @StadeToulousain et derrière ça va vite... très vite \ud83c\udfc3\u2642\ufe0f\ud83d\udca8
Enorme percée de @SoGuitoune qui remet à l'intérieur donc forcément à @Dupont9A qui sert @lebel_matthis qui s'est illustré avec un triplé dans ce match \ud83c\udfc9\ud83c\udfc9\ud83c\udfc9 pic.twitter.com/n6zJsA4prC
En attendant, Lebel s’est offert une place de choix dans l’effectif rouge et noir. Au point de pousser Maxime Médard hors du groupe lors des phases finales de la dernière Champions Cup, ou de faire plus que jeu égal avec des références comme Yoann Huget ou Cheslin Kolbe. Et ses performances ont naturellement interpellé le staff du XV de France, lequel l’a appelé dans le groupe élargi pour la fin de la Coupe d’Automne des Nations à l’automne. S’il n’était pas sur la feuille de match contre l’Italie et en Angleterre, il a pris rendez-vous : « Il y a de la frustration mais j’ai acquis de l’expérience. J’ai pu mesurer la marge qu’il me reste pour intégrer pour de bon la sélection, et y jouer. » Avec cette promesse de Mola qui résonne : « Il sera international d’ici peu et pour longtemps, ne vous inquiétez pas. »
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