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Candelon : "Dan a marqué le groupe et le club"

Par Propos recueillis
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Julien Candelon - Ancien ailier du XV de France et de Perpignan.

On connaît tout de Carter le joueur, mais qui était l’homme que vous avez rencontré à son arrivée à l’Usap ?

Dan avait déjà une emprise sur le groupe, avant même d’arriver à Perpignan. Nous avions appris la nouvelle par la presse, alors que nous étions en vacances. Quand on a vu qu’un joueur de son calibre s’engageait avec l’Usap à seulement deux ans et demi d’une Coupe du monde dans son pays, on s’est dit que c’était un mec de défis. Et puis, franchement, quand j’ai appris la nouvelle, j’étais comme un gamin à qui on disait qu’il allait jouer avec son idole. En fait, tout le monde s’est mobilisé parce que personne ne voulait le décevoir.

Comment l’avez-vous rencontré ?

Il nous a rejoints sur le voyage retour d’un match de Coupe d’Europe à Leicester. Il arrivait de Nouvelle-Zélande, et c’est comme ça qu’on a fait sa connaissance. On a découvert un homme hyper discret, humble, timide, classe. Il s’est parfaitement intégré au groupe et ce qui nous a tous marqués, c’est qu’il a gardé contact avec ce groupe. Encore aujourd’hui, il est proche de plusieurs d’entre nous. Je lui ai écrit un message après son annonce et il m’a répondu directement, avec des mots très gentils. Il n’a passé que six mois avec nous mais il a marqué le groupe et le club. D’autres internationaux étrangers sont restés plus longtemps que ça, ou ont plus joué que lui, mais n’ont pas laissé cette empreinte ni gardé ce lien.

S’est-il libéré au fil des semaines ?

Oui mais uniquement quand nous étions à l’intérieur du groupe. Que ce soit en Nouvelle-Zélande ou à Perpignan, il était un phénomène dont les moindres faits et gestes étaient épiés. Mais dans l’intimité du groupe, il était très drôle et très chambreur. Il aimait la vie, il était festif quand il le fallait. Je n’étais pas présent ce jour-là mais je me souviens notamment qu’il avait tenté de faire du surf sur la Méditerrannée avec le Bouclier de Brennus…

Justement, quel rôle avait-il dans le groupe après sa blessure au genou ?

Il avait été extrêmement présent. À deux ans de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande et étant donné qu’il avait signé un contrat de courte durée avec l’Usap, il aurait pu rentrer se faire soigner là-bas. Mais non. Il est resté et s’est impliqué auprès de tout le monde. Il échangeait beaucoup avec Franck Azéma par exemple, sur l’accompagnement de l’équipe. Il a conseillé Jérôme Porical sur le tir aux buts, il a animé des ateliers, des skills. Il a assumé son engagement jusqu’au bout et il est reparti chez lui avec la larme à l’œil, parce qu’il aurait aimé apporter davantage à l’équipe. Il a amené de la rigueur au groupe et l’envie de se dépasser.

Était-il exigeant avec vous ?

Même pas ! Lui, il était concentré sur ses matchs ou les consignes qu’on lui donnait. Sa simple présence suffisait. Encore une fois, son impact sur le groupe a été immense. Avant même qu’il arrive, on voulait tous jouer avec lui. Et on ne voulait surtout pas qu’il ait l’impression de jouer avec des truffes. Un jour, je lui avais demandé où est-ce qu’il préférait que je me propose sur le terrain. Il avait répondu : "Viens dans l’intervalle et je m’occupe du reste." Dan, c’était la classe. Et on voulait qu’il soit fier de nous.

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