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Rees-Zammit s’attend au bombardement

Par Jérôme Prévôt
  • Après un sprint en bout de ligne et un petit coup de pied pour lui-même Louis Rees-Zammit inscrit un magnifique essai à Murrafield. Réitérera-t-il cette prouesse face aux Anglais ? Réponse samedi à 17 h 45. Photo Icon Sport
    Après un sprint en bout de ligne et un petit coup de pied pour lui-même Louis Rees-Zammit inscrit un magnifique essai à Murrafield. Réitérera-t-il cette prouesse face aux Anglais ? Réponse samedi à 17 h 45. Photo Icon Sport PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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La nouvelle pépite galloise sera au centre de toutes les attentions. Pour ses qualités propres et pour son duel avec Jonny May, son coéquipier à Gloucester.

C’est l’idée qui circule au pays de Galles avant le traditionnel duel. Les Anglais se prépareraient à une vraie guerre de tranchées. Au cœur de leur stratégie, le bombardement de Louis Rees-Zammit, la nouvelle pépite du XV du Poireau. L’ailier a crevé l’écran lors des deux premières journées avec un petit chef-d’œuvre, son essai de Murrayfield, avec un sprint en bout de ligne suivi d’un coup de pied pour lui-même. Les Anglais connaissent de toute façon bien l’oiseau puisqu’il joue chez eux, à Gloucester avec qui il a démarré chez les professionnels en avril 2018 à 17 ans et 2 mois, devenant le plus jeune joueur de l’histoire du club.

Jonathan Humphreys, entraîneur adjoint du pays de Galles n’a pas nié qu’il s‘attendait à voir son poulain "arrosé" de chandelles et de coups de pied vicieux, histoire de se faire tamponner. « Il a juste 20 ans, mais vous avez vu, comme moi, combien il a progressé depuis le dernier Tournoi (sélectionné dans le groupe, il n’avait fait aucun match à cause d’une blessure, N.D.L.R.). Mais il est parfaitement conscient de tout le travail qu’il doit accomplir pour être performant au-delà de son rôle de chasseur d’essais. Évidemment que, comme tous les joueurs, brillants, il s’attend à être ciblé par nos adversaires. Mais il a un gros tempérament et nous allons l’aider à résister à cette forme de pression. »

Samedi, sauf forfait de dernière minute, il devrait avoir pour adversaire direct, son coéquipier de club, Jonny May, de onze ans son aîné, considéré comme le joueur le plus rapide de l’Hémisphère Nord. Les médias britanniques se sont intéressés à la question de savoir lequel des deux allait le plus vite. En plus, ils sont passés par le même collège, Hartpury, conservatoire traditionnel du rugby d’élite anglais.

Les médias sont allés interviewer Mark Cornwell, leur ancien formateur en club et à l’école qui n’a pas vraiment tranché. Mais quelques chronométrages officiels évoquent un May à 23, 68 miles à l’heure (10,59 mètres par seconde) en 2018 contre un Reez-Zammit à 23, 48 "seulement" (10, 50 mètres par seconde). Mais à l’œil nu, beaucoup estiment que LRZ a progressé depuis un an. Bref, le mystère demeure, même si May, modeste a confié : « Dans un bon jour, à l’entraînement, je peux à peine rivaliser avec lui. »

Eddie Jones aurait bien aimé le sélectionner

En fait, ce genre de comparaisons semble un peu vain, le rugby n’est pas qu’une affaire de mesures chiffrées ou de statistiques. Une perspective se dessine : que les deux hommes jouent ensemble sous le même maillot international, celui des Lions. Ça aurait pu être celui de l’Angleterre. Eddie Jones a confié que cela lui est passé par la tête. « Je lui avais passé un coup de fil, a raconté le technicien. J’avais entendu dire qu’il était « très gallois » et qu’il voulait jouer pour le pays de Galles mais je lui ai dit que s’il était intéressé, nous le serions. » 

Louis Rees-Zammit, qui aurait pu être éligible avec le XV de la Rose après cinq années de résidence en Angleterre, a éconduit Eddie Jones pour honorer sa promesse avec le XV du Poireau. Ce samedi, il sera un des atouts des Gallois, en quête d’un troisième succès dans ce Tournoi : « Je suis content qu’il se porte bien. J’espère juste qu’il ne sera pas trop bon contre nous, a ironisé le patron des Anglais. Louis progresse bien et Jonny est au sommet de son art depuis trois ou quatre ans. » Ce match dans le match promet quelques étincelles.

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