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Andy Farrell commence à jouer gros

Par Jérôme Prévot
  • Le sélectionneur de l'Irlande Andy Farrell à l'Aviva Stadium de Dublin
    Le sélectionneur de l'Irlande Andy Farrell à l'Aviva Stadium de Dublin Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le sélectionneur des Verts n’a pas intérêt à se planter face à l’Italie. Cette semaine, les trois-quarts centres ont été mis devant leurs responsabilités. 

L’Irlande joue gros à Rome. Ou plutôt son entraîneur joue gros. Andy Farrell aurait du mal à survivre à un échec en Italie où la sélection émeraude n’a perdu qu’une fois dans l’histoire du Tournoi. C’est peu dire que les Irlandais ont été assommés moralement par leur défaite face à la France. Plus par le contenu que par le score d’ailleurs, car ce qu’ont retenu les observateurs, c’est l’absence d’occasions des Verts face aux Tricolores. Un seul essai marqué, sur un ballon cafouillé en touche par l’adversaire : à peu près rien sur du jeu construit. On sait que depuis quinze jours, le staff a parlé à ses trois-quarts. Mike Catt, notamment, le prestigieux adjoint de Farrell a essayé de redresser la barre auprès de ses deux centres : Garry Ringrose et Robbie Henshaw évidemment. Il leur a été demandé de mieux aider leur charnière appelant les ballons quand une situation se présente. Contre la France, par deux fois au moins, l’ailier vétéran Keith Earls s’est retrouvé avec de bons espaces devant lui mais le ballon ne lui est pas parvenu.

Garry Ringrose en a parlé ouvertement en début de semaine. Le centre du Leinster, de quasiment tous les groupes depuis 2016 passe pour un modèle de professionnalisme et de modestie. « Je sais que j’ai pris de mauvaises décisions. Si j’avais mieux lu certaines situations, nos actions auraient pu mieux aboutir. La communication est quelque chose de très important, c’est en restant connectés que vos partenaires vont pouvoir profiter du duel que vous allez gagner, du demi-espace qui va se créer, d’autant plus que nos adversaires ne défendent pas tous de la même façon. Il faut s’adapter à chaque dispositif et ça demande une réflexion. » Il a donc été demandé aux Irlandais de jouer la tête haute et de ne plus se conformer, les yeux fermés à des schémas préétablis.

On imagine que la frontière est ténue entre le rugby programmé cher à Joe Schmidt, l’ex-sélectionneur, et le rugby d’inspiration qui semble servir de référence suprême à toutes les équipes. On sent bien que Farrell voudrait faire progresser la sélection dans ce sens. Mais la méthode Joe Schmidt avait du bon, elle lui a donné un palmarès et un respect inégalé en Irlande. Plutôt souriant en public, l’homme était réputé très exigeant en interne. Juste ce qu’il fallait pour donner à ses hommes une mentalité de gladiateurs.

Farrell est-il assez exigeant ?

En défense, la différence aussi s’est vue. Garry Ringrose ne l’a pas nié. « Oui, on a revu des phases où même si nous n’avons pas encaissé d’essais, nous n’avons pas été dominants, même sur une attaque où les Français se sont fait des passes au-dessus de la tête (allusion à une des rares bourdes d’Antoine Dupont, N.D.L.R.). Et ils ont fini par se créer une occasion. On a été un peu timides, et là non plus, nous n’avons pas pris les bonnes décisions. » En creux, se dessinait un reproche de moins en moins tu par les médias. Andy Farrell manque-t-il de fermeté par rapport au « dur » Joe Schmidt ? « Andy est un homme très affable et il a de bonnes relations avec chaque joueur. Mais il sait hausser le ton lors des réunions ou à la mi-temps des matchs, quand nous ne sommes pas au niveau. »

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