L'UBB s'en sort laborieusement
Un essai extraordinaire d’entrée, puis tout fut assez poussif, comme si les Bordelais avaient été anesthésiées par ce départ tonitruant.
«Si j’ai eu des moments d’angoisse ? Non, par contre, je me suis fait ch...». Christophe Urios a exprimé ainsi son constat de médiocrité. Son équipe s’est finalement sorti sans dommage d’un vrai guépier palois. On aurait eu envie de le voir s’enthousiasmer sur la qualité de l’action qui amena le premier essai girondin : « Oui, bon ! Trois minutes dans le match... On vaut mieux que ça, non ? » Pour offrir une note positive, on va quand même rendre hommage à cette action, longue de plus de trois minutes, riche de trente-cinq passes au moins, une longue farandole. Si l’UBB joue le Top 6, c’est qu’elle est aussi capable de produire ce genre de séquences, même avec autant de trois quarts sur le flanc. Avec sa verve, le mangeur de l’UBB a joué du paradoxe : « Je crois que notre semaine d’entraînement a été trop bonne. Je n’y ai pas ressenti la tension du match. J’aurais peut-être dû la provoquer... J’aurais du missionner quelqu’un pour qu’il se batte. »
Le trait d’humour est appuyé, mais il était là pour décrire l’atmopshère, les Bordelais ne craignaient pas assez les Palois, sans doute. Contre la Rochelle, tout le monde sera focément sur le qui-vive. On aurait pu trouver des explications plus technico-tactiques à ces 80 minutes fadasses. La gestion en général et plus particulièrement, une certaine faiblesse dans la bataille de l’occupation par exemple. Après le début royal, les Bordelais se sont retrouvés trop souvent dans leurs trente mètres, la charnière n’a pas pu, ou n’a pas su répliquer aux coups de pied de Hastoy et de Moog, les Bordelais ont reculé et l’adversaire a pris la confiance. Ce fut à notre sens un paramètre important de la rencontre. A la 45e, Christophe Urios fit sortir Ben Botica (qui souffrait des ischio-jambiers) pour remettre Matthieu Jaibert à l’ouverture, faisant le pari de Simon Desaubiès à l’arrière. Sans doute que la panoplie de « MJ » est assez incomparable en position de numéro 10, même si en position d’arrière, ses accélarations n’ont pas non manqué de panache (voir l’essai refusé à Ubertu).
On a aussi senti les Bordelais assez faiblards dans le jeu sous lhauts es ballons (secteur très important, quand on fait le bilan d’un match).
Jean-Batiste Dubié y fit allusion dans une analyse sans concession : « Oui, les duels aériens ont été compliqués, la défense a été compliquée, la touche a été compliquée, les lancements ont été compliqués. Tous ces secteurs ont été très moyens. » Il apporta toutefois sa touche de satisfaction : « En fait, on les attendait sur un secteur, la mêlée. Et je crois qu’on s’est bien débrouillé, nous avons été dominants là-dessus. Nous nous étions très bien entraînés, c’est vrai, trop bien entrainés.. En plus on domine les dix premières minutes, on a un peu trop dominé peut-être avec ces temps de jeu qui aboutissent à l’essai. Inconsciemment, on s’est relâchés. C’est sûr qu’il va falloir que cette hisoire nous serve. Car il y apas mal de choses à redire. Avec tout le respect qu’on a pour Pau, on se sentait plus forts qu’eux et on finit proches au score. On a même frôlé la correctionnelle. »
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