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Andy Cramond, la touche écossaise

Par Pablo ORDAS
  • Andrew Cramond, ici avant d’affronter Soyaux-Angoulême, est devenu un des capitaines de touche du BO. Photo Pablo Ordas
    Andrew Cramond, ici avant d’affronter Soyaux-Angoulême, est devenu un des capitaines de touche du BO. Photo Pablo Ordas
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Deuxième ligne ou flanker, l’Écossais Andy Cramond, arrivé de Vannes à l’intersaison, s’est fait une place dans l’effectif du BO. Sans faire de bruit.

Dans un monde où les supporters se délectent quand des joueurs en renversent d’autres, où les fans de ballon ovale adorent cartouches et gros tampons toujours plus impressionnants, Andy Cramond n’est pas le joueur le plus remarqué sur un terrain. "Il n’a pas un profil à renverser les mecs ou à faire des plaquages monstrueux, décrit Matthew Clarkin, le directeur sportif du BO. Dans toutes les tâches qu’on peut demander à un deuxième ou troisième ligne, il est en revanche très performant. Il n’a pas beaucoup de points faibles. Quand il se retrouve dans les couloirs, il est capable de gagner ses duels, de faire jouer après lui. Au milieu d’un terrain, il avance dans le trafic et il est très performant dans le jeu aérien. C’est un joueur très complet."

Ali Williams et Bakkies Botha

En recrutant l’Écossais, cet été du côté de Vannes, les dirigeants basques ne se sont effectivement pas trompés. Utilisé à seize reprises (10 titularisations), il fait partie des bonnes pioches du mercato estival, et doit notamment sa venue à certains de ses anciens partenaires. "Hugh Chalmers et Steffon Armitage, avec qui j’ai joué, ont parlé de moi à Matthew Clarkin. Signer au BO fut une décision facile à prendre", avoue l’intéressé.

S’il n’a que 26 ans, Andy Cramond a déjà un parcours plutôt riche. Après des débuts à Édimbourg, tout petit, il migre dans le nord de l’Écosse, à Aberdeen, pour suivre des cours à l’université et intègre rapidement l’équipe nationale des moins de 20 ans. Il dispute une Coupe du monde juniors à Auckland et un agent le propose à Toulon, qui le recrute. Cramond est le premier surpris. "Au début, je me suis dit : "C’est bien moi qu’ils ont recruté ? Ce n’est pas vrai." C’était un rêve", se marre-t-il aujourd’hui. Il arrive sur la rade à l’été 2014 alors que, quelques semaines plus tôt, le RCT du grand Wilkinson, dirigé par Bernard Laporte, vient de réaliser un doublé Coupe d’Europe-championnat historique. "C’était incroyable. Vous vous rendez compte : en deuxième ligne, il y avait Bakkies Botha et Ali Williams."

Cramond, alors âgé de 20 ans, joue davantage avec les espoirs que les pros (deux matchs) mais il s’instruit la semaine, aux côtés des plus grands. "Ali Williams m’a appris des choses sur le domaine de la touche ou du jeu au sol", se remémore-t-il. La suite s’écrit à Pau, où il fait un court passage, avant de partir sur trois années pleines, à Vannes, où il devient un des joueurs importants de l’effectif mené par Jean-Noël Spitzer, avant, donc, de rejoindre le Pays basque.

Du côté d’Aguilera, Andy Cramond a impressionné bon nombre de ses partenaires pendant la préparation physique. Sur le terrain, il a mis à profit ses compétences en touche, dont il est devenu un des capitaines et sa polyvalence, qui a permis au BO de se sortir de situations compliquées après la cascade de blessures à certains postes. À ce sujet, il confie : "Je préfère jouer deuxième ligne. Je sens que je peux être plus impliqué dans le jeu. Je touche davantage le ballon au milieu du terrain." Ce soir, il sera titulaire dans la cage pour la sixième fois de la saison.

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