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Les Diables rouges en villégiature

  • Avec son doublé à Rome, le talonneur gallois Ken Owens s’affirme de plus en plus comme un prétendant aux Lions britanniques et irlandais. Photos Icon Sport Avec son doublé à Rome, le talonneur gallois Ken Owens s’affirme de plus en plus comme un prétendant aux Lions britanniques et irlandais. Photos Icon Sport
    Avec son doublé à Rome, le talonneur gallois Ken Owens s’affirme de plus en plus comme un prétendant aux Lions britanniques et irlandais. Photos Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Match ultra-facile pour les Gallois qui ont pu ainsi faire leurs gammes et réviser toutes les façons de marquer des essais face aux Italiens.

Rien de nouveau sous le soleil romain, l’Italie a joué impeccablement son rôle de faire-valoir, de figurante a-t-on envie d’écrire. Pour la deuxième fois consécutive, elle a encaissé quarante-huit points à domicile, sans s’être fait la moindre illusion. De leur côté, les Gallois ont révisé leurs gammes dans ce qui a presque ressemblé à un entraînement dirigé… Non, c’est trop dur ! Parlons plutôt d’un match amical de début de saison entre une équipe de Top 14 et de Pro D2. En huit minutes, les Celtes ont marqué deux fois en coin, par Josh Adams (première main et passe sautée de Biggar) puis par Toby Faletau servi par Rees-Zammit, la naïveté et la faiblesse de la défense bleue furent aveuglantes et interdisaient toute incertitude sur l’issue de la rencontre. Le bonus offensif fut acquis au bout de trente minutes : ça résume tout. Un journal britannique du dimanche osa un "Men against boys".

On la résumera moins cruellement à une promenade de santé avec en passage en revue de toutes les façons de marquer et d’abord sur des mauls, Owens en a conclu deux consécutivement. Sur le second, il marqua même après être tombé à genoux, à quelques mètres de la ligne, cruel symbole de plus.

Après les mauls, ce furent au tour des attaques au large, avec passes après contact de Jonathan Davies pour North lancé plein pot entre les poteaux, puis une combinaison de passes aux petits oignons pour un doublé de Adams, refusé par l’arbitre. L’ailier n’avait pas aplati, c’est vrai. Mais le mouvement fut si joli qu’on aurait volontiers échangé cet essai-là contre celui de Rees-Zammitt sur une interception impitoyable. "Nous étions venus pour prendre cinq points et nous l’avons fait. Je suis heureux car nous avons marqué de beaux essais mais nous aurions pu en marquer au moins deux de plus. Je me dis que la prochaine fois que Josh Adams aura à plonger en coin, il attaquera la ligne différemment", expliqua Wayne Pivac, à la mine réjouie.

Les meilleures notes pour Owens et Navidi

Son équipe ne l’a pas trahi, elle s’est préparée à jouer le grand chelem et la victoire finale dans le Tournoi des 6 Nations. Ce match de Rome sera sans doute vite oublié en tant que tel. Il était si facile. Ken Owens et Josh Navidi pourront se taguer d’avoir récolté des 9 sur 10 dans la presse spécialisée galloise. Owens, le shériff de Camarthen aux 82 capes (dont deux avec les Lions), n’est pas si souvent mis en lumière hors des sphères spécialisées. Mais Warren Gatland, ancien talonneur lui-même ne peut pas ne pas penser à lui pour la tournée 2021 des Lions britanniques et irlandais. Josh Navidi est plus voyant avec ses dreadlocks, son boulot sur les points de rencontre et sa jolie passe qui offrit un essai à Sheedy.

Ceci dit, il y eut un vrai bijou italien dans ces quatre-vingts minutes sans tension. Cet essai de Monty Ioane, l’ailier passé par le Stade français, prestement naturalisé par son nouveau pays d’accueil. Il a marqué sur une action absolument individuelle, avec un coup de pied pour lui-même dans un étroit couloir. Mais sa classe ne peut suffire à redorer le blason défraîchi de la Squadra, de plus en plus faible. On insiste mais c’est en défense qu’elle souffre le plus, étant trop vite punie quand l’adversaire a le ballon : une accélération, deux passes et les portes s’ouvrent, l’adversaire tentant alors des trucs en toute tranquillité. Jusqu’où nos voisins vont-ils tomber ?

Leur statut d’actionnaires du Tournoi des 6 Nations les rend "invirables". On s’en réjouit par respect des traditions, même si elles n’ont que vingt ans mais on en est à prier pour un miracle, une génération spontanée de nouveaux talents pour encadrer Ioane.

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