Bourgoin, la tête au carré

On aurait aimé parlé d’un autre quatre à la suite, celui de l’ailier, Elie de Fleurian. En l’espace de quarante-quatre minutes - de la 78e minute lors de la réception de Nice, le 6 mars, à la 42e samedi - l’ailier de poche berjallien (1,75 m) a inscrit la bagatelle de quatre essais, dont trois contre Aubenas-Vals en dix-sept minutes. Pour le coup, les Berjalliens avaient bien préparé leur affaire contre une défense prompt à presser haut. L’ancien Rilliard inscrivait ses deux premiers sur des passes au pied (25e, 39e), comme avant lui, son homologue, Raphaël Eymond (9e). Mais cela ne fut pas suffisant pour éviter une quatrième défaite consécutive, après les revers à Massy, Albi et contre Nice.

Ce quatre à la suite a sonné le glas des ambitions berjalliennes d’accrocher un top 4, synonyme a minima d’un barrage à domicile. Il reste bien sûr toujours l’espoir d’accrocher une des deux dernières places à laquelle prétendent un paquet d’équipes. Et pour lesquelles le CSBJ n’apparaît plus favori. Question de dynamique. 

indiscipline chronique

Depuis la reprise début janvier, hormis à Dijon, il a enchaîné des victoires étriquées à domicile et des défaites marquées par une fébrilité défensive inaccoutumée ces dernières saisons et une indiscipline chronique (7 cartons, dont 1 rouge, lors des quatre derniers matchs). Sans parler des nombreuses scories qui polluent son jeu, avec une touche irrégulière, et des erreurs individuelles, comme ce coup de pied échoué en ballon mort juste avant l’heure de jeu, qui ont le chic de remettre l’adversaires en confiance.

Ce lundi matin, le CSBJ se réveille donc avec la tête au carré. Bien sûr, il pourrait rappeler que le carton rouge infligé à Albi au talonneur, Baptiste Phalip a été annulé. Bien sûr, la pénalité en mêlée récoltée par Aubenas (77e) était contestée en fin de match. Mais ce serait oublier qu’Albi a mérité sa victoire. Et qu’une équipe maîtresse de son sujet ne se serait jamais retrouvée en situation de jouer une mêlée défensive à trois minutes de la fin, avec un tableau d’affichage affichant une égalité. Quelques instants avant, les Berjalliens avaient vendangé une balle de match, avec un lancer en touche infructueux dans le camp adverse. «Je ne vais pas tirer sur le corps arbitral, soufflait l’entraîneur, Jean-Henri Tubert. Nous allons déjà nous expliquer sur nous. Nous donnons trop de points facilement. C’est un problème qu’il faut régler. Depuis trois ou quatre dimanches, nous ne sommes pas efficaces défensivement. Nous allons échanger entre nous, voir refaire un énième débriefing vidéo pour pouvoir mettre des garçons qui veulent s’expliquer sur la ligne et sur ces duels. Maintenant, il faut se respecter, respecter les couleurs du club, et s’y filer, dès le prochain match, à Bourg-en-Bresse.» Sinon, l’addition risque cette fois d’être beaucoup plus lourde.