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Labit : « On avait tout épluché... »

  • Laurent Labit (France).
    Laurent Labit (France). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Laurent Labit, entraîneur du XV de France le technicien en charge de l’attaque tricolore revient sur la défaite des bleus et dissèque la combinaison gagnante survenue en fin de première période...

Avec du recul, comment expliquez-vous cette défaite subie à Twickenham ?
à partir de la 55e minute, on a perdu le fil de la rencontre. Toutes les situations que nous avons eues à gérer à partir de là, que ce soit sur des sorties de camp, de l’occupation ou balle en mains, on les a toutes mal négociées. On a permis aux Anglais de nous mettre sous pression.

En début de rencontre, vos joueurs ont parfois rapidement joué les touches. N’était-ce pas trop risqué ?
Il s’est dit beaucoup de choses depuis que nous avons pris en mains cette équipe, notamment sur le jeu d’occupation. Mais on n’a jamais interdit aux joueurs de mettre du mouvement dans notre propre camp lorsque le jeu le permet. Et à Londres, notre bon début de match nous a probablement rendus euphoriques.

Vous avez physiquement dominé l’Angleterre. Comment l’expliquer, pour une équipe qui n’avait pas joué depuis trois semaines ?
Le rythme, c’est une chose mais cette coupure d’un mois a surtout permis de régénérer les corps des joueurs. D’habitude, c’est l’inverse : les internationaux français arrivent au Tournoi avec un nombre incalculable de minutes de jeu au compteur.

Détaillez.
Je m’étais, par exemple, amusé à regarder les temps de jeu avant le Crunch et l’Anglais qui comptait le plus de minutes était Johnny May, avec 480 minutes passées sur le terrain. Les nôtres, ils étaient tous au double...

Néanmoins, pourquoi n’avez-vous pas remplacé Charles Ollivon et Antoine Dupont en fin de match ? Ils semblaient marquer le pas...
On avait opté pour un 6/2 sur le banc de touche parce qu’on se doutait que sur ces matchs-là, le combat serait féroce. En optant pour ce dispositif, on était un peu coincés pour les trois-quarts : à la moindre blessure, on aurait pu se retrouver avec un flanker au centre ou à l’aile. […] Arrivé au dernier quart d’heure, on a eu une hésitation sur l’état physique de Brice Dulin, d’Antoine Dupont, de Virimi Vakatawa. Mais ils ne nous semblaient pas au bout, non plus.

Tout de même...
(Il coupe) Notre fin de match approximative n’est pas uniquement liée à la fatigue de nos titulaires puisque les joueurs entrés en jeu (Chat, Gros, Woki, Aldegheri, Cazeaux, N.D.L.R.) ont eux-aussi contribué à ces imprécisions.

Avez-vous senti Fabien Galthié meurtri par l’épisode du cluster ?
Non. Il a juste été marqué physiquement comme des millions de gens ayant souffert de ce virus. […] Vu qu’il était à l’isolement dans sa chambre, il a aussi passé son temps à cogiter sur la rencontre face à l’Angleterre. C’est la raison pour laquelle nous sommes déçus de ce résultat : on avait tout disséqué, tout épluché du jeu des Anglais...

En fin de première période, vos joueurs ont marqué un essai magnifique sur un lancement de jeu intitulé « Toulouse ». Pouvez-vous nous l’expliquer ?
Nous avions remarqué que sur touche, un avant anglais reculait à dix mètres pour protéger George Ford, un point sensible sur le plan défensif du XV de la Rose. à ce moment-là, le relayeur (Tom Curry), plutôt que de verrouiller en fond d’alignement, se mettait au milieu ou devant. Avec un lancer laser tel que l’a fait Julien Marchand, on savait donc que nous serions avant eux sur la réception du ballon.

Dès lors ?
Les espaces libres se trouveraient alors sur les extérieurs, puisque tout avait été mis en œuvre par les Anglais pour protéger George Ford au milieu de terrain, avec un avant d’un côté et Owen Farrell, de l’autre. Surtout, on avait remarqué que Henry Slade (l’autre centre) tournait volontiers les épaules vers l’intérieur, ce qui a permis à Virimi (Vakatawa) et Matthieu Jalibert de créer un déséquilibre sur l’extérieur. Et à Damian Penaud de marquer...

Vous êtes hors-jeu !

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