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Dylan Cretin, l'entretien décalé : « Oui, je suis un peu jobard »

  • "La côte de bœuf,  on l’a mangée crue" "La côte de bœuf,  on l’a mangée crue"
    "La côte de bœuf, on l’a mangée crue"
Publié le Mis à jour
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Dylan Cretin (Troisième ligne du XV de France) Et si on parlait de tout, sauf de rugby ? Cette semaine, le troisième ligne des Bleus Dylan Cretin raconte son rêve d’enfant d’aller dans l’espace, son désir de découvrir la Namibie et son escapade en montagne avec Thibaut Regard et Félix Lambey, façon Koh-Lanta...

Quel était votre rêve de gosse ?

Aller dans l’espace, mais bon ce n’est qu’un rêve. Je me contente de m’en rapprocher quand je saute en touche (rires). Plus sérieusement, c’est quelque chose qui me ferait kiffer.

Si vous n’aviez pas été rugbyman, quel métier auriez-vous aimé exercer ?

J’aurais aimé travailler dans l’ingénierie aéronautique. C’est un domaine qui me passionnait et qui me passionne toujours.

Votre plus grosse bêtise à l’école ?

Je ne figurais pas franchement parmi les éléments perturbateurs. Mais il arrivait parfois qu’il y ait de belles bagarres entre les CM1 et les CM2 après les matchs de football durant la pause du midi. J’étais dans l’équipe des CM1 et on n’aimait pas trop perdre. Et parfois, ça finissait par ressembler à du rugby.

Votre pire souvenir ?

C’est l’année où j’ai passé le bac. J’étais logé par le Lou dans un immeuble au même titre que les autres joueurs du centre de formation. Nous étions une quinzaine à vivre là-bas. Seulement, l’entreprise a mis la clé sous la porte avant de finir la construction. Seules nos chambres avaient été terminées. Nous étions donc un peu livrés à nous-même, ce qui était vraiment cool. Seulement, on nous a laissé un peu trop de liberté et finalement on s’est fait viré car certains ont fait quelques conneries. Je ne donnerai pas de nom (rires). Du coup, nous avons fini dans des appart-hôtels à deux par chambre. Des chambres qui étaient minuscules, avec deux lits simples, presque collés pour faire un lit double. Je vous laisse imaginer. En plus, la canicule sévissait. C’était l’enfer de réviser le bac dans ces conditions. Mais ça ne m’a pas empêché de l’avoir.

Quelle est la pire insulte que vous ayez subie ?

Rien de particulier ne m’a marqué. Je ne prête pas trop attention à ça. Après, il ne fallait pas attaquer mes parents ou ma famille car c’est le genre de truc qui pouvait me mettre en colère assez fort. Heureusement, je ne me suis jamais mis dans des situations où j’ai eu à subir de lourdes insultes.

Avez-vous souffert de votre nom de famille lorsque vous étiez plus jeune ?

Peu importe le nom de famille, il y a toujours moyen de se moquer un peu. C’est vrai que pour le mien, c’était assez facile. Je savais par exemple qu’à chaque rentrée scolaire, les profs allaient écorcher un peu mon nom et qu’il y aurait des rires dans la classe. Mais rien qui ne m’a traumatisé.

Quel est l’endroit où vous vous sentez le mieux sur terre ?

Je me sens bien à Lyon, mais j’avoue que se faire chouchouter à la maison chez mes parents, c’est pas mal du tout. Arriver à la maison, voir mes parents, ma famille, mes amis, mettre les pieds sous la table car un bon repas est servi, c’est quand même chouette (rires). Et en plus Annemasse, c’est une très belle ville.

Les montagnes vous manquent parfois ?

Je ne suis spécialement un vrai montagnard, à aimer la solitude, à marcher avec les chèvres et les vaches, mais c’est un endroit magnifique avec le lac d’Annecy pas loin et les montagnes pour aller skier juste à côté.

Justement, un rugbyman professionnel peut-il s’offrir quelques sorties en ski ?

Je sais que Pierre (Mignoni) n’a pas le droit de me virer si je fais du ski, mais j’avoue que depuis que je suis au Lou, je n’ai jamais pris le risque de retourner sur les pistes (rires).

Pourquoi ?

Parce que je me connais sur les skis, je suis capable de faire n’importe quoi. J’aime aller vite, faire des sauts, des figures. Je suis un peu "jobard" sur les skis. Et autant avant, je m’en foutais de prendre des gamelles, autant aujourd’hui je préfère ne pas prendre de risque. Je ne voudrais pas faire une "Marconnet". Surtout, si en rentrant de vacances, je dis à Pierre (Mignoni) que je me suis fait mal tout seul à un genou, il va vite comprendre (rires). Il n’est pas con non plus !

Ça ne vous manque pas ?

Si, terriblement. Quand je me fais une semaine de vacances à la montagne avec des potes, je suis trop heureux de revoir la neige, de profiter de tous ces paysages. Mais, c’est terriblement frustrant de ne pas skier. Je me dis que c’est un sacrifice à faire durant le temps de ma carrière, que ça en vaut la peine et que j’en profiterai quand le rugby sera terminé.

Quel est l’endroit idéal pour vos vacances ?

J’aimerais aller en Namibie. Paul (Willemse) n’arrête pas de m’en parler. Les paysages ont l’air somptueux, il y a des safaris à faire. Vraiment, c’est un pays que j’aimerais découvrir un de ces jours.

Quel est le fait d’actualité qui vous a le plus marqué ces dernières années ?

Ça commence à dater, mais la Coupe du monde 2007 organisée en France, je m’en souviens comme si c’était hier. Mes parents m’avaient emmené voir le match et la cérémonie d’ouverture. J’en garde un souvenir impérissable. Je n’avais pas raté un match à la télévision. J’étais à fond.

Aviez-vous imaginé à l’époque vous retrouver sur la pelouse du Stade de France ?

Je ne le disais pas, mais j’en rêvais.

Quelle est la plus grosse bagarre à laquelle vous avez participé ?

C’était au lycée pour une histoire de fille avec un mec de la section rugby. Je ne me souviens plus exactement ce qui s’était passé, mais un jour à la sortie du lycée, il y avait une quarantaine de mecs qui nous attendait. Ils voulaient juste se faire les mecs de la section rugby.

Et alors ?

Ça a été une grosse bataille ! Heureusement, il n’y a pas eu de dégâts.

Le dernier livre que vous avez lu ?

"Les quatre accords toltèques" de Miguel Ruiz, un livre sur le développement personnel, sur les façons d’agir, de penser et de s’exprimer. Vraiment un bouquin intéressant. Et j’ai aussi lu la biographie de Tony Parker.

Quel a été votre plus gros craquage ?

Le lendemain de la défaite en demi-finale du Top 14 contre Clermont, je suis parti sur un coup de tête à Marrakech avec quatre copains à l’invitation d’un mec que je ne connaissais pas. Ça s’est fait sans réfléchir. Je ne savais pas trop où on allait tomber. Mais on a passé une super semaine.

Êtes-vous superstitieux ?

Non, mais j’ai quand même une routine d’avant-match. Je me prépare toujours minutieusement, avec un ordre bien précis.

À part le rugby, quel est votre sport préféré ?

J’ai pratiqué le tennis durant douze ans, ce qui m’a permis d’être classé, 15/4 à douze, treize ans. Mais aujourd’hui, je me suis mis au golf et j’avoue que je kiffe. J’adore la sensation quand je réussis à bien taper une balle. C’est tellement difficile que ça en devient grisant.

Votre film culte ?

"Interstellar", un film en rapport encore avec l’espace où les héros recherchent une planète.

À l’exception de votre compagne, avec qui aimeriez-vous rester coincé dans un ascenseur ?

De toute façon, je n’ai pas de copine pour l’instant, mais à choisir, ça ne me déplairait pas de vivre un tel moment avec Omar Sy. Je pense qu’avec lui, le temps doit passer plus vite. C’est quelqu’un qui me fait rire, que je trouve toujours souriant. Et puis dans ce genre de situation, c’est mieux de ne pas stresser. Ce mec a l’air zen.

Si vous deviez faire une émission de téléréalité ?

Sans hésiter, Koh-Lanta. Plus pour la survie, pour les épreuves que pour la stratégie. Mais à la fin de ma carrière, j’adorerai participer à cette émission. L’an passé, nous avons fait un truc dans le genre avec Thibaut Regard et Félix Lambey.

C’est-à-dire ?

On est parti tous les trois en montagne, du côté de Sixt-Fer-à-Cheval, juste avec un sac à dos et un duvet, avec l’idée de faire notre feu, de trouver à manger, de se construire un abri pour la nuit.

Et alors ?

Ça a été dur. Pour le feu, on a réussi à le faire démarrer, mais comme nous étions en altitude avec beaucoup d’humidité, nous n’avons pas réussi à le tenir allumé. Pour la nourriture, on était parti dans l’idée d’essayer de choper éventuellement un lapin mais, comme on n’est pas trop con, on avait emmené quand même une côte de bœuf et une boîte de raviolis. Mais bon…

Quoi ?

Bah, la côte de bœuf, on l’a mangée crue. Les raviolis aussi (rires). On avait trop la dalle après plus de quatre heures de marche en montagne. Et je ne vous raconte pas la nuit. On n’a rien trouvé d’autre qu’une grosse pierre un peu abritée pour dormir. Je vous laisse imaginer la nuit qu’on a passée.

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