Petits secrets de fabrication d’une fin de match légendaire
Le jeu de « dépossession » si cher à Fabien Galthié n’est pas un absolu, et les Bleus en ont apporté la preuve formelle, lors d’une fin de match appelée à rester dans la légende.
Le premier moment fort de cette incroyable remontada ? Il résida dans ce choix (très) marquant du capitaine Charles Ollivon de commander une série de mêlées à cinq minutes de la fin, tandis que tout le staff le pressait depuis la touche de jouer ces pénalités rapidement à la main. Il faut dire que le risque était alors manifeste de voir les Gallois embrouiller les Bleus de longues minutes, d’autant que la mêlée française s’avançait dans une configuration improbable, avec Fickou en flanker et Ollivon dans la cage, « au cul » de Gros, tandis que Rebbadj poussait sur le côté droit pour la première fois de sa carrière… Et pourtant, face à des Gallois qui présentaient un cinq de devant de spécialistes, la mêlée française sut fixer les troisième ligne adverses et s’orienter du bon côté pour permettre à Alldritt de démarrer, Ollivon inscrivant dans la foulée l’essai de l’espoir. À peine de quoi déclencher un sourire sur le visage du spécialiste, William Servat, que l’on vit apporter au pas de course son « tee » à Ntamack…
La récompense du travail de tout un staff
Car le plus beau, évidemment, était à venir avec cet ultime mouvement gagnant. Une action commencée par une touche propre et un maul conquérant qui ont évidemment fait plaisir à Karim Ghezal, avant une séquence longue d’une minute et 38 secondes, marquée par 11 temps de jeu et 19 passes, sur laquelle 11 des 14 joueurs présents sur le terrain touchèrent le ballon. Une longue action sur laquelle on ne peut que saluer l’abnégation totale de toute l’équipe, ultra-précise et efficace dans les zones de collision, comme elle l’avait d’ailleurs été tout au long du match aux abords de l’en-but adverse (quatre essais marqués, autant de refusés). Impossible de ne pas encore saluer ici le travail de Servat, en constatant que des joueurs comme Dulin ou Penaud ne laissent désormais plus leur part aux chiens dans ce combat obscur et ont amplement permis au mouvement de rebondir dans de bonnes conditions. De quoi placer in fine les attaquants bleus sur orbite dans une parfaite alternance entre les avants et les trois-quarts si chère à l’entraîneur de l’attaque, Laurent Labit, sur laquelle le capitaine Charles Ollivon se signala symboliquement.
La preuve qu’en plus d’être le fruit d’une forme de « désobéissance » des joueurs face aux consignes, ces cinq dernières minutes et cet essai de légende sont aussi le résultat du travail acharné consenti depuis plus d’un an. Tout sauf un hasard, donc…
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