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Nevers : convaincre ou dépérir

Par Sébastien CHABARD
  • Jannick Tarrit, le jeune talonneur est confiant pour la suite de la saison. Photo IS
    Jannick Tarrit, le jeune talonneur est confiant pour la suite de la saison. Photo IS
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Face à Montauban, l’USON aborde l’ultime série de sept matchs comme un parcours d’obstacles "à la vie à la mort" où la moindre chute réduira l’espoir des phases finales.

Il leur faudra se souvenir des belles choses. D’une large victoire bonifiée, face à Mont-de-Marsan (36-6), qui refermait un premier mois de 2021 exceptionnel, vierge de défaite. D’une équipe qui, même réduite à 14, était capable de s’arc-bouter sur sa ligne avec la bravoure de guerriers scythes. Ce 29 janvier, au sortir d’un de ces blocs qui découpent désormais en tranches épaisses le calendrier de ProD2, l’USON pouvait rêver tout haut à un barrage à domicile.

Presque deux mois plus tard, c’est une équipe en quête de rédemption qui se présente ce soir au Pré-Fleuri. Sur février-mars, son bloc de cinq matchs a pris l’aspect lourd et rugueux d’un boulet : quatre défaites, dont deux à domicile, et un nul. Et voici les Neversois reversés dans le groupe des postulants aux phases finales, éjectés du carré VIP et tambourinant à la porte de la boîte.

La semaine de coupure a fait du bien aux corps, mâchés par une défaite préhistorique à Carcassonne (59-5), comme l’USON n’en avait jamais vécu en Pro D2. Aura-t-elle réveillé les soldats de l’hiver ? Le manager Xavier Péméja veut y croire : "Je considère que ce match à Carcassonne est un accident, qu’il va y avoir une réaction. Maintenant, ce sont des actes qu’on attend. On a montré de la faiblesse, tout le monde va vouloir nous achever. Qu’est-ce qu’ils se disent, Montauban ? "On va les crever." Et c’est le jeu. Alors, est-ce qu’on se laisse achever ? Est-ce qu’on est capable de relever la tête, de passer de gibier à tueur ?"

Dimanche 21 mars, lorsque joueurs, staff et président se sont retrouvés après cette semaine de vacances, Xavier Péméja ne s’est pas lancé dans un monologue sans fin : "Les paroles, dans ces moments-là, ça ne sert pas à grand-chose. La confiance revient par les actes." Le talonneur Janick Tarrit confirme : "Dimanche, on a fait un point tous ensemble avec le staff et le président, puis ils nous ont dit : "Maintenant, on vous laisse, parlez-vous." Et on s’est dit les choses, on a évacué, ça a fait du bien. Le lendemain, à l’entraînement, on s’est envoyés."

Comme ses coéquipiers, l’Espoir monté en grade cette saison n’a pas franchement savouré ces quelques jours de pause : "Quand tu viens de prendre 60 grains, ce n’est pas pareil qu’après une victoire. On a tous fait une remise en question personnelle, et on s’est appelés, on a dialogué avec les coachs, pour comprendre où est-ce que ça avait merdé (sic). Après la défaite contre Grenoble qui nous a fait mal (13-12 à domicile, N.D.L.R.), on est entrés dans un cercle un peu vicieux, un enchaînement de défaites qui entretenait la négativité. Dimanche, on a effacé le tableau. L’important, ce n’est pas la chute, c’est comment se relever."

Désormais, les Neversois regardent devant, ce long sprint final de sept matchs qui ne leur autorise aucune nouvelle gamelle s’ils veulent combler les cinq points qui les séparent de la sixième place qualificative. "On sait que Montauban ne va pas nous respecter, qu’ils vont venir pour nous casser la bouche. Mais on sait que si on est performants, on va les faire douter. Dimanche, on a vu qu’on était tous sur la même longueur d’onde, qu’on partageait encore l’objectif des phases finales. La remise en question vient de tout le monde, des jeunes comme des anciens. On est un vrai groupe, et j’y crois pour la suite."

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