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Fickou malgré tout...

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Meilleur joueur de la ligne de trois-quarts vendredi soir face à l’écosse, Gaël Fickou a réalisé un grand Tournoi des 6 Nations. Sans doute le meilleur de sa carrière. Et tout ça dans un drôle de contexte...

Qu’il évolue à l’aile comme vendredi soir face à l’Écosse ou à son poste habituel de trois-quarts centre, Gaël Fickou est aujourd’hui une valeur sûre du XV de France. Le genre de joueur qu’on inscrit sur la feuille de match sans se poser de question. Jugé par le passé parfois dilettante, souvent inconstant, le joueur du Stade français a assurément, dans ce Tournoi des 6 Nations 2021, franchi un palier. «Il a pris de l’ampleur, confirmait son partenaire en bleu Cyril Baille avant la rencontre face au pays de Galles. Gaël force le respect.» Des propos exempts de toute ambiguïté.

Vendredi soir face à l’Écosse, il a encore été le meilleur trois-quarts français. Dans la droite lignée de ses quatre premières performances. Des interventions de grande classe dès le début de la rencontre pour montrer la voie à suivre, une assurance tous risques en défense (100 % de réussite au plaquage), son nouveau rôle de leader, de cadre dans le vestiaire comme sur le terrain, il l’a encore assumé pleinement. Shaun Edwards, le patron de la défense, ne s’est pas trompé en lui confiant la responsabilité de ce secteur de jeu. À croire même qu’il en a été transformé. Le soliste est devenu altruiste, sa réflexion moins individuelle, plus collective. La suite logique d’une carrière internationale déjà longue (63 sélections) pour un garçon de seulement 26 ans.

Parce que c’est bien là que le natif de La-Seine-Sur-Mer (Var) fait aujourd’hui la différence. Son leadership, il le puise au cœur de son expérience. Avec les Bleus, Fickou a déjà tout connu ou presque. Des hauts. Un peu. Des bas. Beaucoup. Et veut inverser la tendance. Les critiques du passée, il les a entendues. Il s’en est nourri pour construire ce qui fait sa force aujourd’hui. Très vite, il a compris que son talent, quand bien même affiché en taille XXL, ne suffirait pas à le rendre indispensable en bleu. «J’ai toujours eu confiance en moi, je savais que ma marge de progression était grande, disait-il avant le « Crunch ». Les critiques que j’ai subies, on parle quand même d’une époque où j’avais 21, 22 ou 23 ans. J’étais encore un jeune joueur. Et j’ai toujours su, au fond de moi, que c’était en progressant sur le secteur défensif que je deviendrai un joueur important en équipe de France.»

Un départ au Racing officialisé pendant le Tournoi

Pourtant, Gaël Fickou a disputé cette édition dans un drôle de contexte. Au lendemain de la victoire sur le pays de Galles, les dirigeants du Stade français ont officialisé son départ pour le Racing 92 deux ans avant la fin de son contrat. Un choix dicté en partie pour des raisons financières, certes. Mais qui a profondément blessé le joueur, ne se sentant plus franchement désiré parmi les siens. Il l’a dit à demi-mot : «Ce n’était pas forcément, à la base, une décision prise par moi, mais c’était une décision délicate à prendre.»

Ce choix, il l’a donc plus ou moins subi. Sans jamais se révéler handicapant dans son quotidien d’international. Pourtant, les négociations entre les deux clubs avaient, vous le comprendrez bien, débuté il y a de longues semaines. «Comme vous pouvez l’imaginer, j’étais un peu au courant depuis un moment de ce qui se passait, a raconté son ami le deuxième ligne parisien Yoann Maestri dans ces colonnes vendredi dernier. Il n’empêche, je ne vais pas vous cacher que c’est une déception. Gaël est un ami, mais surtout un joueur de grand talent, il le montre avec l’équipe de France. Après je suis content pour lui car il a retrouvé un challenge sportif à la hauteur de son niveau, même si ça ne s’est sûrement pas passé comme il le souhaitait.»

Il n’empêche, cette situation improbable aura la vertu de servir le XV de France. Et pour cause. L’an prochain, il sera associé au Racing 92 à son compère chez les Bleus Virimi Vakatawa. De quoi rendre cette association encore plus efficace.

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