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Le RCT à côté de la plaque

Par Sébastien Fiatte
  • Louis Carbonel
    Louis Carbonel Icon Sport - Icon Sport
Publié le
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Jamais vraiment entré dans le match, pénalisé par l’expulsion de Ma’a Nonu, Toulon est complètement passé à côté de son match à Lyon, encaissant cinquante points pour la première fois depuis près de quinze ans...

Depuis le retour du Lou en Top 14 sous la direction de Pierre Mignoni, Toulon n’a donc toujours pas réussi à prendre le moindre point à Lyon. Enfin, vous l’aurez compris, on parle de points au classement. Et ce n’est pas avec le genre de performances fournies ce samedi soir qu’il en prendra d’autres, à Lyon ou ailleurs. Les seuls points pris par le RCT à Lyon ce week-end l’ont donc été en défense. Il n’a pas fait les choses à moitié, en atteignant la barre des cinquante points encaissés en Top 14 pour la première fois depuis… le 27 mai 2006 et une défaite 50-21 à Mayol contre Agen. C’était une autre époque… Beaucoup des protagonistes présents sur le terrain samedi soir babillait encore à l’école de rugby.

Si le choc a fait pschitt, les Toulonnais sont en grande partie responsable. Ils ont été à côté de la plaque sur la pelouse lyonnaise. On ne parle pas seulement des trente-cinq plaquages manqués contre les deux ailiers lyonnais, Noa Nakaitaci et Josua Tuisova, causes de beaucoup de souffrances varoises et leurs coéquipiers. Le départ manqué sur le coup d’envoi avec des Toulonnais, impatients ou pas concentrés, partis avant le coup de pied de Carbonel, la penaltouche non trouvée par l’ouvreur (4e), ne doivent pas grand-chose à la qualité de l’adversaire, par ailleurs auteur d’un de ses meilleurs matchs depuis longtemps. Et la nervosité coupable de Ma’a Nonu ne peut pas tout expliquer. Lyon a ainsi écopé de trois cartons jaunes, Toulon a donc évolué en infériorité numérique pendant vingt-deux minutes seulement… Insuffisant pour expliquer un tel écart au score.

Contre une équipe au rendez-vous et concentrée, les Toulonnais ont pointé aux abonnés absents dans un des fondamentaux de ce jeu.

« J’ai honte pour moi, pour le club, reconnaissait le capitaine Sergio Parisse. C’est inacceptable de faire une telle prestation dans l’engagement, pour moi le premier. Nous sommes passés à côté. Les joueurs sont responsables à cent pour cent. Nous avons été catastrophiques pendant quatre-vingts minutes. J’espère que cette gifle servira de leçon pour la fin de saison. »

Un match non éliminatoire

Il le faudra. Avec un huitième de finale à jouer dès ce vendredi au Leinster et une course pour la qualification en Top 14 compliqué par cette contre-performance, Toulon doit réagir.

« Nous n’avons pas été impliqués par l’enjeu du match, nous ne sommes pas entrés dans le match, regrettait Patrice Collazo, dans une colère froide. Si les mecs ont été autant à côté de la plaque, c’est que j’ai dû l’être pendant la semaine. Les absents ne sont pas une excuse. Il manquait vingt joueurs contre le Racing… Je n’ai pas dû utiliser le bon vocabulaire, pas dû trouver la bonne formule. On ne peut pas se cacher derrière les faits de jeu. Ces dernières semaines, dans le dur, on avait montré autre chose. Ce soir, nous n’y étions pas dans l’attitude. »

Et de loin. Heureusement ce match n’était pas éliminatoire et Toulon s’offre la possibilité de voir ce match comme un coup de pied dans le derrière salutaire. À condition qu’il y ait une réaction. Car, sans faire injure aux Lyonnais, le prochain adversaire ne boxe pas dans la même catégorie.

« On va au Leinster jouer contre 95 % de l’équipe d’Irlande », soufflait Patrice Collazo. C’est le bon moment pour retrouver un peu de fighting spirit.

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