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L’UBB héroïque !

Par Jérôme PRÉVÔT
  • 80e minute : après une interception Nans Ducuing inscrit le dernier essai bordelais. Photo Justine Hamon
    80e minute : après une interception Nans Ducuing inscrit le dernier essai bordelais. Photo Justine Hamon
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Match magnifique des Bordelais. Ils l’avaient pourtant abordé avec des doutes. Mais leur abnégation fut un régal à vivre. Ce Bristol-là, il fallait se le payer.

Il n’y aura eu qu’un seul regret pour les Bordelais. Que 34 000 personnes n’aient pas pu voir ce match héroïque conclu par cet essai de Nans Ducuing, l’arrière troubadour qui n’avait plus joué depuis le 28 novembre. Une interception comme une signature magistrale. 80 minutes éprouvantes, exigeantes, haletantes, irritantes même si on les rapporte aux languissants recours à la vidéo de M. Adamson. La sensation fut décuplée par la lourdeur de l’avant-match. Cela faisait une éternité que l’UBB n’avait pas abordé une rencontre à domicile avec autant de pronostics contre elle.

En plus, les Bordelais ont encaissé un premier essai d’une facilité déconcertante pour Bristol, Purdy en bout de ligne était à la parade sur une offensive de première main. "Mais nous n’avons pas paniqué. Je vous rappelle que nous avons recollé au score très vite. Et nous avons montré notre vrai visage. Nous avons imprimé notre rythme face à cette équipe dont nous savions qu’elle avait un pack lourd. Sa troisième ligne notamment", expliquait Jefferson Poirot, capitaine fier et lucide, y compris sur ses propres manquements de la semaine passée. "Oui, je me suis inclus dans les dures critiques que j’ai adressées au groupe, je n’avais pas été à mon niveau." Selon lui, ce succès s’est forgé à la reprise du second acte (lire en page 7).

Essai de 95 mètres, initié par Radradra

Évidemment, de ce match âpre, riche, incertain on peut tirer bien des fils de narration. Cet essai de 95 mètres conclu par Joseph Dweba après un ballon lâché par Radradra (personnage principal de l’avant match). On aurait pu gloser sur l’incroyable différentiel de pénalités (15 à 8 à notre pointage). "On assume le fait d’être indiscipliné. Parfois, on veut trop respecter la règle et ça ne marche pas", posait Poirot, fier de ces filouteries. On aurait pu aussi détailler deux ou trois séquences défensives terribles par exemple, la partie assez extraordinaire de Romain Buros, incisif à souhait et auteur du plaquage du match. Il fit lâcher le ballon à Purdy dans l’en-but bordelais. Mathieu Jalibert y vit son tournant du match. De cet effort suprême des Bordelais, on retient donc un soulagement plus de l’euphorie. Car la semaine avait été pénible, vraiment. "Oui, elle nous a fait très mal. J’avais dit aux joueurs qu’on ne s’était pas respecté. J’ai même dit qu’on s’était craché au visage, a résumé Jefferson Poirot. Cette défaite de La Rochelle, on va y penser jusqu’à la fin de la saison."

Christophe Urios a tenu le même discours ou presque : il n’oubliera jamais l’affront de la semaine passée. "Mais aujourd’hui, j’ai eu les réponses que j’attendais. Sur le comportement et l’attitude oui, moins sur les formes de jeu. Mais ce match, on l’a joué pour le gagner." Désormais, son nom sera accolé au premier quart de finale du club en Champions Cup. Un pedigree qui en vaut bien d’autres.

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