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Toulouse, taille patron(s)

Par Rugbyrama
  • Antoine Dupont lorsqu'il inscrit son essai sur la pelouse du Munster
    Antoine Dupont lorsqu'il inscrit son essai sur la pelouse du Munster Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Portés par leurs joueurs cadres, tous immenses samedi, les Stadistes ont réalisé une performance XXL pour étriller le Munster chez lui et marquer encore l’histoire du club.

Et si Toulouse avait réalisé samedi le plus grand exploit de sa riche histoire européenne ? C’est peut-être exagéré, pour un huitième de finale face aux quatre sacres des Rouge et Noir dans la compétition, mais ce qu’ont réussi les hommes d’Ugo Mola est unique. «Cela marque une petite page de l’histoire puisque le club n’avait jamais gagné au Munster, explique le manager. Elle n’a rien d’extraordinaire car elle n’amène pas de titre mais, pour la construction d’une saison et d’un groupe, c’est important.» Un jour à part pour ces joueurs. «Cela fait partie des matchs qui comptent, ne cache pas Cyril Baille. Il restera gravé à jamais. C’est la troisième fois que je venais à Thomond Park et je me rappelle bien des deux premières vu qu’on avait pris plus de quarante points à chacune.» Romain Ntamack renchérit : «On avait répété toute la semaine qu’on connaissait l’histoire entre le Munster et le Stade toulousain en Coupe d’Europe. Ce fut toujours de grands matchs qui sont entrés dans la légende. Là encore, cela n’a pas raté… On a fait un match exceptionnel. Cette équipe réussissait très peu à Toulouse mais on avait envie, avec ce groupe, d’écrire notre histoire. On a fait le match quasiment parfait pour l’emporter. On en est très fiers, même si la route est longue. C’est une belle étape franchie.»

Pour ce qu’elle représente et par la manière dont la prouesse fut rendue possible. Ugo Mola avait prévenu avant la rencontre qu’il s’agissait de ne pas se renier, malgré les absences, de rester fidèle à ses convictions pour défier les éléments. Et renverser une montagne. Avec quarante points inscrits, dont trente et un dans la seule deuxième période, la prophétie fut respectée. «J’avais sûrement un bon karma, sourit Mola. Mais, quand on a vu le beau temps qui se prêtait à un jeu ambitieux… Gagner ici, c’est quelque chose. Mais mettre quarante points à cette équipe…» Ntamack va plus loin : «On a fait le match presque sans faute en gardant notre ligne conductrice, c’est-à-dire de ne pas jouer de ballon dans notre camp, d’aller chez eux, de les mettre à la faute. Même quand on a pris deux essais en première mi-temps, on est restés concentrés sur notre plan, ce qui nous a permis de les faire craquer. Une fois dans leur camp, on savait que nos avants allaient faire le boulot pour nous placer dans l’avancée. C’est ce qu’il s’est passé. »

Jerome Kaino, ce seigneur

Au-delà, si ce Stade toulousain est parvenu à repousser les limites qui furent les siennes au Leinster en 2019 ou à Exeter en septembre dernier, c’est aussi parce qu’il fut porté par ses hommes forts. Ce que Mola souligne : «Nos gros joueurs ont été plus que présents dans les moments clés.» Julien Marchand, dans la lignée de son Tournoi, a été immense. Comme ses compères de la première ligne Cyril Baille et Charlie Faumuina. La charnière composée d’Antoine Dupont et Romain Ntamack fut étincelante, quand Pita Ahki a de nouveau été capital. Il y avait pourtant des doutes sur l’état de forme des internationaux qui venaient d’enchaîner les chocs avec le XV de France. «On avait eu la chance de disputer trois matchs de haut niveau, plaide Baille. Pour le rythme, ça peut aider.» Mola d’avouer : «J’ai envie de dire que nos cadres sont là pour ça. C’est leur statut, qu’ils n’ont volé à personne, et ils se doivent d’être à la hauteur de ce que l’on attend d’eux. Pas forcément dans l’exploit mais plus dans l’organisation, dans la capacité à jouer notre rugby. J’avais dit à Romain et Antoine, avant leurs semaines avec la sélection : «Prenez le meilleur des Bleus, gardez un peu des Rouge et Noir et ça va le faire. » Ils ont été là, comme tous les internationaux. »

Au milieu de ces noms, il en fallait un dernier, clamé par son manager : «Je tiens à souligner la performance XXL de Jerome Kaino, encore, dans un match qui compte. Ça peut sembler anodin mais, quand tu es un grand joueur, tu le montres dans ces moments-là.» Kaino, lui, est un seigneur, en croisade pour s’offrir le seul titre qui manque à son énorme palmarès. Un guide suprême pour s’attaquer désormais à un autre sommet, du côté de Clermont. Et une certitude, résumée par Mola : «Lorsque l’intensité est au rendez-vous, on est capable d’être une grande équipe.»

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