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Désormais mature, l'UBB est prête au bras de fer

  • Romain Buros est l'un des hommes en forme de l'UBB actuellement.
    Romain Buros est l'un des hommes en forme de l'UBB actuellement. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Les Girondins retrouvent donc le Racing 92. Une opposition que leur manageur a appris à analyser avec le temps. 

À Bordeaux, on aurait presque voulu qu’une semaine de vacance succède à tout ça. On veut dire, profiter encore une semaine du souvenir de ce huitième de finale divin qui a vu l’UBB triompher de Bristol. Ce 34-17 forgé par une défense féroce, une intransigeance un peu coupable et quelques illuminations. Même les palinodies liées à l’arbitrage vidéo n’ont pas assombri ce dimanche au soleil. Mais le corollaire d’un tel moment de grâce, c’était l’éventualité de retrouver tout de suite le Racing en quart de finale. Un adversaire que les Bordelais ont étudié studieusement dès le lendemain =. Il paraît qu’on ne résiste pas au club de Laurent Travers comme on s’oppose à celui de Pat Lam. Ce dernier se fait des passes à outrance, sans avoir peur de reculer avec le ballon. Le Racing 92 se veut moins romantique. « Ils n’ont pas le même style. Les Racingmen seront plus pragmatiques, ils vont davantage jouer la carte de l’occupation avec un jeu très frontal, mais ils seront tout aussi difficiles à affronter » résumait Romain Buros, très en forme en ce moment. Décisif même si l’on se souvient de l’essai qu’il enleva des mains d’un ailier de Bristol.

Le staff de l’UBB a donc essayé de piocher dans de nouveaux magasins de son arsenal pour se préparer à cette rencontre programmée à nouveau un dimanche. C’est important, car aucune des deux équipes ne sera désavantagée. Christophe Urios a même observé les prédictions de la météo : « Le temps sera incertain. Quand ils nous ont battus à Bordeaux (17-12, le 5 décembre, NDLR), il avait plu. À l’Arena, tout était différent évidemment. » Le jeu rapide à l’honneur dans une enceinte couverte est censé profiter à l’UBB. « Il faudra essayer de jouer avec nos qualités : foudre, fraîcheur, vitesse, car eux, ils aiment contrôler les matchs, » ajoutait Alexandre Roumat. Les deux équipes se sont déjà retrouvées deux fois cette saison et chacune s’est imposée chez l’adversaire. Les Bordelais avaient pris une éclatante revanche en Ile de France le 23 janvier (33-32).

Vingt touches à faire

Sans son public, face à un tel adversaire, l’UBB se retrouve finalement désavantagée à l’air libre, surtout s’il est frais, avec de l’humidité en prime. Le 5 décembre, on s’en souvient, le match avait été verrouillé. très verrouillé même. On avait vraiment pris conscience que l’UBB n’était pas la même équipe quand Matthieu Jalibert n’était pas là. Il était avec les Bleus ce jour-là, mais pas Teddy Thomas (souvenez-vous, la règle des trois feuilles de match). Et c’est l’ailier international qui avait tout débloqué en fin de rencontre. « Mais ce jour-là, on s’était fait manger sur le plan du caractère, diagnostiquait Urios. Dans ma préparation, je n’ai pas voulu m’appuyer sur cette rencontre, j’ai quand même préféré parler de notre succès à Nanterre même si je pense que le match de dimanche ressemblera plutôt à celui du 5 décembre. »

Le manageur de l’UBB aime bien jouer des paradoxes. On entend souvent dire qu’il est très fort pour cerner le profil des adversaires et expliquer à ses joueurs les parades qu’ils devront employer. En plus le Racing de Laurent Travers, c’est un sujet qu’il maîtrise sur le bout des doigts. Il a évoqué une équipe qui prenait finalement peu de risques, du moins dans son expression collective car elle avait suffisamment de facteurs X pour signer des exploits (Vakatawa, Beale, Thomas).

Reconnaissons à Christophe Urios un énorme mérite. Il n’hésite pas à nous faire partager son expertise du haut niveau, de son analyse du rapport de force. Un vrai travail de turfiste sur un champ de courses. « Je pense qu’il faudra accepter le bras de fer. Car ils vont nous imposer un bras de fer et ça ne va pas se décanter rapidement. Ensuite, il faudra être fort là où on doit être fort. Le Racing va chercher à nous mettre sous pression. Ils iront beaucoup en touche, De toute façon, quand on les rencontre, il faut s’attendre à faire vingt touches, ce qui est rare. Ils vont donc essayer de nous contrer, de faire des mauls, de nous faire faire des fautes, de nous obliger à jouer chez nous avec une grosse pression au sol. Ils ne vont pas se jeter dans la bataille, ils vont nous observer. Ils contrôlent leurs matchs. Je les connais par cœur, de cette année, de l’année passée et des saisons d’avant. Mais eux aussi, ils nous connaissent par cœur. Ce sera un match fermé, avec du combat »

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