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La Rochelle ne se contente plus du costume de Petit Poucet

Par Romain ASSELIN
  • Impériaux contre Gloucester, les Rochelais de Kevin Gourdon font désormais partie du gratin européen. Une victoire contre Sale porterait les Maritimes jusque dans le "big four" pour la première fois de leur histoire… Photo Icon Sport
    Impériaux contre Gloucester, les Rochelais de Kevin Gourdon font désormais partie du gratin européen. Une victoire contre Sale porterait les Maritimes jusque dans le "big four" pour la première fois de leur histoire… Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Auréolé d’un nouveau statut, le Stade rochelais s’apprête à disputer le second quart de finale de Champions Cup de son histoire. Trois ans après une première expérience frustrante à Llanelli (29-17).

Trois ans et onze jours. Autant dire des miettes dans la vie d’un club centenaire, fondé en 1898. D’aucuns, joueurs comme dirigeants et supporters, piaffaient pourtant d’impatience d’y regoûter. 1 107 jours après un amer quart de finale de Champions Cup — le tout premier de son histoire — perdu 29-17 face aux Scarlets, le Stade rochelais s’en est donné le droit. Ce samedi, Deflandre va même connaître un moment inédit. Un premier quart à la maison, dans la reine des compétitions européennes. Autant, en 2018, à ce stade-là, La Rochelle faisait figure de petit Poucet parmi les cadors, autant, aujourd’hui, cette étiquette pas forcément des plus flatteuses s’est envolée. Déjà. Kévin Gourdon y était, à Llanelli. Rongé par le regret d’être passé à côté de quelque chose de grand, après une phase de poules conjuguée au presque parfait. Trois saisons plus tard, le flanker mesure le chemin parcouru.

"On n’avait pas conscience de notre potentiel, de ce que l’on pouvait vraiment produire. On avait ce complexe du petit, confirme l’homme du huitième de finale remporté à Gloucester, vendredi dernier (16-27). On a beaucoup travaillé au fil des saisons sur ça, pour arrêter de croire que l’on est une petite équipe. Ça passait par changer la mentalité à l’entraînement et pendant les matchs. On a aussi un peu plus d’expérience dans cette compétition, au niveau du règlement et de l’arbitrage." Des propos complétés par son capitaine, Romain Sazy : "C’est certainement l’année où l’on a le plus bel effectif et le plus complémentaire sur toutes les lignes. C’est de bon augure." Toujours pas de trophée dans l’armoire, certes, depuis la première tentative d’intégrer le "big four" européen.

Mais le regard des autres aussi, a, mécaniquement, changé. "Avec la puissance de feu qu’ils ont, je pense absolument qu’ils peuvent continuer et gagner (la Champions Cup, N.D.L.R.)." Déclaration signée George Skivington, manager des "Cherries and White." L’ancien deuxième ligne n’est pas un perdreau de l’année. Il a passé sept saisons sous le maillot des Wasps, doubles vainqueurs de la Coupe d’Europe en 2004 et 2007. Allez donc demander, aussi, au manager des Sharks de Sale, ce qu’il pense aujourd’hui des Rochelais. Alex Sanderson, à l’issue de la brillante victoire des siens aux Scarlets dimanche dernier (14-57), a lâché un sacré qualificatif : "Galactiques !"

Sale miraculé

Samedi, c’est d’ailleurs son équipe qui se présentera dans la peau du petit Poucet. Miraculeux rescapé des poules (un seul point), le club anglais n’avait, avant d’étriller les Gallois, remporté que deux de ses vingt-cinq dernières rencontres de Champions Cup ! En dix campagnes, il n’a même jamais été plus loin que La Rochelle. Pour autant, Sanderson estime sa troupe "la plus apte à rivaliser physiquement parmi tous les clubs de Premiership. À Sale, nous avons ce truc de la pêche au requin. Nous ciblons quelques joueurs chez nos adversaires, qui sont les appâts vers lesquels nos requins doivent se concentrer. Ces appâts, ce sont ceux qui donnent tout l’élan au jeu de l’équipe adverse. Et nous essayons de les contrer directement. Le problème, c’est qu’au moins la moitié de l’équipe rochelaise pourrait avoir ce statut d’appât. Vous ne pouvez pas cibler une demi-équipe, c’est impossible." Preuve de plus que La Rochelle est bien devenue un gros poisson.

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