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"Piazzo" a tant manqué à Provence Rugby

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Guillaume Piazzoli se distingue par son gros volume de jeu. Photo Stéphanie Biscaye
    Guillaume Piazzoli se distingue par son gros volume de jeu. Photo Stéphanie Biscaye
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"Piazzo", Guillaume Piazzoli, va retrouver les terrains. Une excellente nouvelle pour le club aixois, qui aura bien besoin de sa révélation de la saison s’il veut remporter sa course acharnée pour le maintien.

Allez, parce qu’il est important d’être honnête, on accepte de faire notre mea-culpa : en début de saison, nous n’aurions pas misé 50 euros que le jeune "Piazzo" deviendrait indispensable au sein du collectif aixois. Mais soyez sincères : au milieu des Malet, Annetta, Viiga et autres Guiry, qui pouvait imaginer que Guillaume Piazzoli, seulement deux matchs de Pro D2 en début de saison, viendrait à ce point bousculer la hiérarchie des troisième ligne ? Pourtant, à force de travail, de persévérance mais surtout de performances toutes plus abouties les unes que les autres, ce flanker "court sur pattes" (1,84 m, 103 kg) s’est imposé comme l’une des plaques tournantes du pack provençal (16 matchs, 14 titularisations). "Il y a eu pas mal de blessés et le staff m’a donné ma chance, voilà tout…"

Sauf que "Piazzo" n’a pas simplement su la saisir, il est en quelques mois à peine devenu indéboulonnable : meilleur gratteur (16) et meilleur plaqueur (131) de Provence, ce fils et petit-fils de rugbyman — arrivé en 2017 en provenance de Colomiers — est donc parvenu à enfoncer les portes d’un rugby pro après lequel il courait depuis plusieurs saisons. "J’ai eu 23 ans en septembre et je savais que c’était la dernière année pour réaliser mon rêve. Sinon je serais allé jouer à un niveau inférieur, en acceptant que je n’étais pas taillé pour le rugby pro, je n’avais aucun souci avec ça. Mais je me disais qu’il fallait tout mettre en œuvre pour convaincre le staff. J’avais un an pour tout lâcher." Et à force de volonté, de charges féroces et de plaquages virils, le chouchou du public aixois — dont il dit regretter chaque minute l’absence — est parvenu à signer son premier contrat pro avec son club formateur, jusqu’en 2024.

"Yannick Osmond ne m’a jamais lâché"

Pourtant, s’il a éclos sur le tard, on jurerait que "Piazzo" demeure un diamant brut. Comprenez que s’il est aujourd’hui indispensable, le Dracénois a encore quelques marges de progression, à commencer par la discipline. Quatrième joueur le plus indiscipliné (26 pénalités) du Pro D2, Piazzoli sait qu’il doit désormais sortir du radar des arbitres : "Je me donne à fond et j’ai un jeu souvent à la limite, alors parfois je dépasse la règle… Je dois me canaliser." Trouver l’équilibre entre l’envie et l’excès d’engagement, donc, qui lui a valu trois cartons jaunes mais surtout son premier rouge en pro (suivi de cinq matchs de suspension) contre Oyonnax.

"Le staff a toujours été bienveillant avec moi, en m’accordant de nombreux entretiens individuels. Yannick Osmond, notamment, était derrière moi et ne m’a jamais lâché afin que je donne le meilleur de moi-même." Contre Grenoble, Provence Rugby retrouvera donc sa caution combat, qui ronge son frein en tribunes depuis neuf semaines. Une excellente nouvelle pour Aix ? Et plus encore quand on sait que les Noirs n’ont désormais plus que deux points d’avance sur la zone rouge. Face au FCG, "Piazzo" aura donc besoin de se faire pardonner sa trop longue suspension, et ça tombe bien : face au FCG, Provence Rugby aura bien besoin de son joueur totem, Guillaume Piazzoli.

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