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Pari glissant, pari gagnant pour Montpellier

Par Paul Seidenbinder
  • Le troisième ligne Samuel Maximin, symbole de cette jeunesse montpelliéraine, a été hyperactif dans les taches obscures.
    Le troisième ligne Samuel Maximin, symbole de cette jeunesse montpelliéraine, a été hyperactif dans les taches obscures. Icon Sport - Icon Sport
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Le staff montpelliérain avait effectué onze changements par rapport au huitième de finale contre Glasgow et misé sur sa jeunesse pour affronter Trévise en quart. La qualification à la clé.

Ce n’était sûrement pas le baptême du feu de leurs rêves. Un déluge, une purge de rugby, un match à enjeu et des adversaires un brin taquin… Paul Vallée (18 ans) et Samuel Maximin (19 ans) n’avaient sûrement pas imaginé un tel scénario pour leurs premières phases finales avec Montpellier. Bien loin de celui vécu par leurs coéquipiers en espoir Louis Foursans (victoire à Clermont début décembre) ou Jules Danglot (victoire à Toulouse fin mars). « J’ai fait le choix, au vu de la dynamique actuelle (cinq victoires sur les six derniers matchs avant la rencontre) d’aligner des joueurs en manque de temps de jeu et miser sur des jeunes joueurs. On savait qu’il allait y avoir des imprécisions et je l’assume » concédait le manager du MHR Philippe Saint-André au coup de sifflet final, rassuré de voir son groupe filer vers la deuxième demi-finale de son histoire en Challenge européen après cette étape passée avec plus de difficultés que prévues contre les Italiens de Trévise.
 

Le MHR mise sur sa jeunesse

Mais ces jeunes, dans un match plombé par des conditions climatiques chaotiques, ont apporté cette insouciance que le club avait perdue ces dernières années et l’arrivée de Jake White. Le centre Paul Vallée, fils de Jérôme, ex-troisième ligne et emblématique capitaine du MHR au début des années 2000, sevré de ballons, a compensé l’absence de jeu offensif par sa fougue et son implication en défense. Il a même failli inscrire son premier essai en pro sur un coup de pied à suivre d’Alex Lozowski, mais il lui a manqué quelques centimètres, rappelant celui manqué de si peu contre le Leinster (14-35) l’automne dernier en Coupe d’Europe lors de son premier (et dernier) match. Il a évacué cette frustration par un caramel sur le centre titulaire de l’Italie Luca Morisi alors que la différence semblait faite sur les extérieurs. « C’est un plaisir de jouer avec Paul. J’espère qu’il a apprécié son match. C’est un des joueurs sur lequel le club mise pour la suite, même si ça ne me rajeunit pas tout ça… » glissait dans un sourire Fulgence Ouedraogo, qui a joué au côté de son père une douzaine d’années plus tôt.

Lui et Benoît Paillaugue, les deux historiques du club depuis le départ de Louis Picamoles ont ce rôle « paternel » auprès de la jeune garde montpelliéraine. « Certains ont besoin d’être rassurés. Paul avait pas mal de pression, presque les yeux humides avant le début du match, j’ai préféré le laisser tranquille » ajoutait Benoît Paillaugue. Pareil pour le troisième ligne Samuel Maximin, qui s’entraîne avec les pros depuis le début de saison et qui n’est apparu qu’à une seule reprise contre Lyon début janvier. S’il s’est parfois manqué en touche, il s’est racheté par son hyperactivité dans les taches obscures. « C’est surtout pendant la semaine qu’on essaie de les guider. C’est compliqué de passer d’espoir à pro. Par contre, avant une rencontre, on les laisse dans leur bulle » ajoutait « Fufu ».

Pendant que la jeunesse essayait de faire son trou, les cadres galéraient mais trouvaient la solution pour faire sauter le verrou italien samedi soir. Décomplexés et pragmatiques, les joueurs de Trévise ont bien failli refaire le coup du Stade français (victoire 44-20 à Jean-Bouin) réalisés quelques mois plus tôt en match de poule. Mais les gros bras de la deuxième ligne Willemse-Chalureau, et l’expérience et la roublardise de Benoît Paillaugue (26 points) ont finalement permis d’éviter la douche italienne. Et offrir le premier dernier carré à sa jeune garde.

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