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Zambelli, le réveil de la force

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Sans marquer pour autant, l’ailier Thibaut Zambelli a effectué de bonnes prestations récemment. Photo Stéphanie Biscaye
    Sans marquer pour autant, l’ailier Thibaut Zambelli a effectué de bonnes prestations récemment. Photo Stéphanie Biscaye - Stephanie Biscaye
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Bien que contesté en plein cœur de l’hiver, le deuxième meilleur marqueur de l’histoire du club aixois est parvenu à renverser l’opinion du staff, et a retrouvé depuis trois semaines son rôle d’indiscutable dans le XV provençal.

Et sur une ultime mêlée conservée, les Provençaux pouvaient (enfin) lever les bras au ciel, vendredi dernier. Avec ce succès face à l’ogre grenoblois, les Aixois mettaient ainsi un terme à une série de neuf défaites consécutives, mais surtout à une interminable dégringolade au classement. Un soulagement ? Et bien plus encore pour ce groupe qui n’aurait jamais dû se retrouver à batailler pour sauver sa place dans l’antichambre de l’élite. Et s’ils le doivent à une dynamique retrouvée, les Noirs peuvent aussi remercier le retour en forme de plusieurs cadres, à commencer par… Thibaut Zambelli. Indiscutable depuis son arrivée en 2016, celui qui est devenu cette saison le deuxième meilleur marqueur de l’histoire moderne du club (30 essais, 45 pour Eddy Labarthe), a pour la première fois été bousculé en Provence. La faute à la concurrence, mais surtout à des performances moins bluffantes qu’à l’accoutumée. "Ç’a été une saison un peu compliquée pour moi, il y avait des jeunes qui jouaient bien, donc le staff leur a donné leur chance, c’est normal… De mon côté, je n’avais jamais trop connu ce rôle de remplaçant, mais je ne l’ai pas pris comme une punition. L’équipe était en difficulté, et je ne parvenais pas à sortir la tête de l’eau, voilà tout."

"Retrouver mon rugby pour ne rien regretter"

Moins percutant ballon en main et parfois en difficulté sur les phases défensives, le "Z" a dû se contenter d’un rôle de numéro 3, voire numéro 4, au cœur de l’hiver. "Savoir faire son autocritique est indispensable, et là je me rendais bien compte que je n’arrivais pas à donner ce que j’espérais… C’était un tout : l’équipe était en difficulté, développait moins de jeu, alors je n’avais pas énormément de ballons, et du coup je voulais trop en faire et je gâchais le peu d’opportunités que j’avais. Je ne faisais plus la différence, et il était indispensable de réfléchir à ce qui n’allait pas… Et j’ai compris qu’il fallait faire le dos rond, travailler pour l’équipe et saisir la moindre opportunité que le coach allait me donner." Revenu à la compétition contre Mont-de-Marsan, après un mois à regarder les copains en tribune, le joueur de 32 ans a montré un visage conquérant.

Et si cela ne s’est pas soldé par une victoire, l’international à VII a poursuivi ses efforts contre Colomiers, puis Grenoble. Résultat ? De retour à son meilleur niveau en attaque, et affichant un visage qu’on ne lui connaissait pas en défense et dans les rucks, le "Z" a participé au réveil provençal contre le FCG. De bon augure pour la fin de saison de l’équipe, mais également pour l’avenir d’une légende… en fin de contrat. "Pour l’instant j’ai des propositions, mais pas de Provence, même si la porte n’est pas fermée… Je me laisse jusqu’à la fin de saison pour voir si Aix veut me conserver, puis pour réfléchir à la suite de ma carrière. Mais quelle que soit leur décision, il était important de retrouver mon rugby pour ne rien regretter…"

Les dirigeants devraient donner une réponse à leur ailier à la fin du bloc, soit après les rencontres contre Carcassonne et Rouen. Deux sorties à la vie à la mort pour le joueur ? Voyez plutôt deux opportunités offertes à Thibaut Zambelli pour montrer qu’avec ou sans lui, Provence Rugby est bien une équipe différente…

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