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« Oyo » les cœurs

Par Sébastien CHABBARD
  • Malgré leur indiscipline, les Oyomens ont réalisé un gros coup à Nevers et consolident leur place dans le top 6. Photo Fabien Belloli
    Malgré leur indiscipline, les Oyomens ont réalisé un gros coup à Nevers et consolident leur place dans le top 6. Photo Fabien Belloli - Fabien Belloli
Publié le Mis à jour
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Les joueurs de l’Ain ont résisté au retour désespéré des Neversois pour arracher une victoire qui entretient l’ambition d’un barrage à domicile (15-20).

Marqués au fer rouge par la défaite à Charles-Mathon face à Colomiers, fin mars (34-25), les Oyonnaxiens y ont puisé une « rage », dixit leur manager Joe El Abd, aussi ardente qu’un massage « gant de crin et Dolpyc ». Il fallait bien cela pour maîtriser une équipe de Nevers déterminée à faire vivre aussi longtemps que possible la flamme de la qualification pour les barrages.

« Si on avait joué tous nos matchs avec cette intensité, nous n’en serions pas là », regrettait le patron du staff neversois, Xavier Péméja, au sortir d’un match qui pouvait ramener ses joueurs sur les talons de leur adversaire du soir.
Furieuse et incertaine, la lutte entre les deux prétendants à l’extra-balle des phases finales a été remportée par des Oyomen malgré leur indiscipline (près de vingt pénalités, trois cartons jaunes) et leur flottement en fin de match. « Le coach nous tape dessus toute la semaine à cause de notre discipline », soupirait le capitaine Bilel Taieb en pensant à ses dix minutes passées sur le banc en fin de première période pour une énième faute sur un ballon porté neversois. « On sait bien qu’avec ces cartons on met à mal notre équipe. »

« On ne lâche pas »

Paradoxalement, c’est dans ces minutes à treize puis quatorze contre quinze que les siens ont inversé la pression pour repasser en tête juste avant de rentrer aux vestiaires. Sans s’affoler, comme si le jeu en infériorité numérique était un scénario travaillé à l’entraînement. Bis repetita en fin de rencontre, après le second essai des Neversois et le troisième carton jaune du jour, cette fois-ci infligé au centre Gabiriele Lovobalavu.

Dans ces dernières minutes hachées de fautes où la balle a changé plusieurs fois de mains, les joueurs de l’Ain n’ont pas craqué. « Il faut qu’on garde ce caractère », apprécie Bilal Taieb. « On se met dans le feu mais on ne lâche pas. »

Revenant sur la défaite face à Colomiers comme on remet la langue sur une dent douloureuse, Joe El Abd souligne la différence avec la prestation livrée par ses joueurs au Pré-Fleuri : « Cela montre qu’on a besoin de bien préparer chaque semaine, ce que l’on n’avait pas fait contre Colomiers. On a bien pris la leçon de ce match. Nevers est une très belle équipe, j’aurais signé pour une victoire ici. Notre défense était en place, car on savait que les joueurs de Nevers multiplient les temps de jeu. »

Il en faut davantage pour éclairer d’un sourire la mine froncée de l’exigeant manager, « pas content sur l’indiscipline », un peu plus compréhensif sur les cartons qui se jouent parfois dans les quelques centimètres séparant un plaquage agressif d’un plaquage haut, mime-t-il avec ses mains. L’ancien troisième-ligne aux « tackles » abrasifs se dit en revanche plus « énervé » par le relâchement de la pression de ses joueurs « après la 70e minute ». Bilel Taieb en est conscient : « On doit travailler notre fraîcheur mentale et nos choix en fin de match. »

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