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Des Bleues en nets progrès

Par Baptiste BARBAT
  • Si les Tricolores de la demi d’ouverture Caroline Drouin manquent encore de maîtrise et d’expérience collective, elles ont néanmoins clairement progressé durant ce Tournoi.
    Si les Tricolores de la demi d’ouverture Caroline Drouin manquent encore de maîtrise et d’expérience collective, elles ont néanmoins clairement progressé durant ce Tournoi. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Certains ne retiendront que la défaite, au final. Il serait pourtant très sévère de ne pas reconnaître le chemin de progression parcouru cette dernière année par les filles du XV de France.

S’il reste encore un match aux Bleues dans cette fenêtre internationale, et même si ce sera une nouvelle fois l’occasion de mettre fin à cette série de 8 victoires consécutives en faveur de l’Angleterre, ce ne sera plus une finale. Un test match "seulement", avec des filles qui vont quitter le groupe. Ainsi après cette ultime rencontre du Tournoi des 6 Nations, l’heure est déjà au bilan. Un bilan mitigé, voire bon si on considère que la France termine exactement à la place qu’on lui promettait. Victoire contre le pays de Galles, victoire contre l’Irlande, défaite contre l’Angleterre: c’est en somme un Tournoi classique pour le XV de France.

L’aspect satisfaisant, c’est le contenu. Après une semaine de congés puis une semaine d’isolement, la première opposition, face au XV du Poireau, si faible soit-il, pouvait inquiéter. Victoire 53-0, pas de détails. Quinze jours plus tard, sans rythme dans les jambes, voilà l’Irlande. L’outsider idéal, la troisième nation européenne, après leur victoire sur l’Italie en petite finale. Le XV du Trèfle, à cette période de l’année, était censé disputer sa qualification pour la Coupe du monde. Les filles du trèfle avaient enchaîné les stages de préparation pour atteindre leur pic de forme. Résultat sans appel : victoire des Bleues 56-15. Ces Françaises-là ne jouent pas à se faire peur.

Il ne manque que le titre

Cette fois, ce n’était pas la faiblesse de l’adversaire qui creusait un fossé au score mais bien la qualité de jeu des "Affamées". Mais il y avait des ombres au tableau. Une mêlée, censée être la meilleure au monde, trop pénalisée. Une entame délicate… Annick Hayraud détaille : «On est vraiment en train de construire, il nous manque encore un peu d’expérience collective. Il nous reste une saison pour y arriver. On a des jeunes joueuses qui nous ont apporté beaucoup de satisfactions.»

On pense évidemment à la jeune arrière Émilie Boulard. Elle découvrait le maillot frappé du coq. Boulard a rapidement montré toutes ses qualités à travers ses grandes enjambées. Un essai par match, trop beau pour être vrai. Et voilà que le dernier, le plus important, est entaché d’un en-avant. Cette finale aurait été complètement différente. « C’est encourageant pour la suite, mais ça reste une défaite. Mais j’en suis convaincu un jour, le travail finira par payer.» Mais il paie déjà, Annick ! Il n’y qu’à regarder le trajet parcouru depuis le France-Angleterre du Tournoi 2020 (13-19). À l’époque, les Bleues avaient été submergées dans l’axe du terrain et sur les mauls.

L’ouvreuse Caroline Drouin nous confiait, dans le podcast Vendredi c’est Rugby (sur midi-olympique.fr) que depuis la pandémie, les équipes de France faisaient partie de celles qui avaient le plus travaillé. Et ça s’est vu. Les problèmes cités ci-dessus corrigés, que reste-t-il de plus à l’Angleterre aujourd’hui ? Un peu plus de dimension physique et d’expérience. Et, c’est tout. Cette finale ne tenait qu’à un en-avant, finalement.

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