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UBB, le sort s’acharne !

  • Pour le manager bordelais Christophe Urios, l’heure n’est pas aux atermoiements malgré une préparation plus que tronquée  pour cette demi-finale de Champions Cup.
    Pour le manager bordelais Christophe Urios, l’heure n’est pas aux atermoiements malgré une préparation plus que tronquée pour cette demi-finale de Champions Cup. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le Covid-19 a littéralement saccagé la préparation des bordelais, à tel point qu’ils ne sont pas sûrs de jouer cette demie. Quelle poisse ! 

Cette quinzaine noire restera dans les annales… Jamais une équipe n’aura préparé une demi-finale de Coupe d’Europe dans d’aussi mauvaises conditions. L’UBB a d’abord vu son match du 17 avril à Agen reporté (plusieurs cas de covid dans l’effectif) puis la rencontre Bordeaux-Montpellier a d’abord été reportée du vendredi 23 avril au dimanche 25 avril. Elle s’est terminée par un dernier coup du sort. Vendredi matin, les tests covid étaient pourtant négatifs et voilà que samedi, on apprenait l’annulation du match de dimanche, Un joueur bordelais présentait, « une légère charge virale. » Mais, jeudi soir, Christophe Urios nous déclarait : « On aura la fin de saison qu’on mérite ! Je ne veux pas chouiner, ni me plaindre. On subit les événements, mais je me sens l’âme d’un combattant. Je ne suis pas du tout démoralisé. »
Impossible de ne pas se dire que les Bordelais se trouvent sérieusement entravés. Non  seulement, l’UBB a été contrainte à une préparation totalement perturbée (entraînements pas petits groupes), mais la tenue même de sa demie de Toulouse se trouve menacée.  L’EPCR peut l’interdire sur la foi des tests reçus à trois jours du coup d’envoi (lire encadré).


Un protocole EPCR très strict


Laurent Marti précise  : « Nous avons été mis à l’isolement jusqu’à lundi. Lundi, les joueurs repassent des tests, s’il n’y a pas de pas de positifs, on reprendra l’entraînement mardi par petits groupes. S’il y a encore un positif, ce sera donc à l’ERC de juger. Mais dans tous les cas de figure, nous serons encore testés mercredi et vendredi.  Leur système est curieux, avec un cas de covid dans la semaine, on peut quand même jouer,  mais à condition qu’on trace le joueur en question. Si c’est un première ligne, ce sera  fini car il aura fait des mêlées, donc aura été en contact direct avec quelqu’un d’autre. Mais si c’est un trois quarts-aile, et qu’on démontre qu’il s’est préparé sans contact, il y a une chance. »
Mais il faut bien comprendre qu’au-delà de la question de la tenue ou pas du match, l’UBB  sera confrontée à un énorme handicap, car tout joueur touché par le virus doit rester isolé non pas sept jours mais dix jours dans le cas du variant anglais. Les Bordelais atteints à partir du milieu de semaine dernière seraient donc automatiquement forfaits pour le rendez-vous toulousain. S’il  y a une série de nouveaux cas positifs, l’UBB verrait le nombre de joueurs disponibles comme peau de chagrin.  
Huit joueurs indisponibles


En clair, l’UBB pourrait jouer in extremis, mais elle serait sévèrement affaiblie : Laurent Marti poursuit : « Voilà le scénario possible : on pourrait aller à Toulouse sans avoir pu s’entraîner collectivement  pendant trois semaines et sans avoir eu de matchs pendant trois semaines et avec au moins huit joueurs indisponibles. On ne va pas faire de cinéma. Toulouse devient archifavori pour cette demie puisqu’on ne pouvait pas plus mal à se préparer.  Nous sommes catastrophés, car nous sommes l’équipe la plus handicapée par le Covid depuis 2020. Mais nous faisons du sport de haut niveau et dans le haut niveau, on se doit d’être fort mentalement. on n’a pas le choix. Si on se laisse abattre, c’est fini. »
Pour les Bordelais se profile un spectre, celui d’une défaite sans jouer, une élimination sur tapis vert qu’ils vivraient comme une vraie souffrance. « Nous serons forcément mal préparés, mais notre plus grande inquiétude c’est de savoir si la demie aura lieu. Nous serons handicapés, certes, mais pourvu qu’on y aille quand même. »
Cette dernière épreuve aura attiré l’attention de Laurent Marti sur plusieurs phénomènes inquiétants : « Ce variant anglais est hypercontagieux. Regardez le nombre de reports alors que la population est de plus en plus vaccinée. Je me rends compte aussi que le virus est plus virulent auprès des jeunes. Nos premiers cas étaient asymptomatiques, sur les huit cas de ces derniers jours, j’ai vu trois ou quatre joueurs vraiment bousculés, affectés physiquement. »
Puis le président ajoute : « Attention, il y a des rumeurs persistantes qui font état d’équipes qui se feraient vacciner. Ça ne va pas, ça. Si ça se confirme, nous ne resterons pas naïfs longtemps. »

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