L'édito : La promesse de Londres

Par Rugbyrama
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L'édito d'Emmanuel Massicard... Surtout, ne le dites pas aux Rochelais : la dernière fois qu’une finale de Champions Cup entre clubs français s’est jouée à Twickenham, les jaunes se sont inclinés face aux Rouge et Noir ; c’était Clermont face à Toulon, en 2015.

Et n’allez pas leur répéter : Toulouse n’a perdu aucune de ses trois finales européennes franco-françaises ; l’Usap, le Stade français et Biarritz ont ainsi payé pour regarder les partenaires de Fabien Pelous soulever la fameuse Coupe aux grandes oreilles.

Alors, pas la peine d’y aller à « Twick » ? Parce que le futur choc entre Stades est joué d’avance, servi sur un plateau aux hommes de Didier Lacroix face à ceux de Vincent Merling ? Très franchement, non. Et c’est tant mieux.

Qu’elle se joue donc, cette finale, aussi inattendue soit-elle. Qu’elle se joue et que des bouffeurs de grenouilles jettent leurs pognes râpeuses sur un trophée qui nous échappe désormais depuis six ans ! Qu’elle se joue pour nous offrir un champion français digne du standing d’une compétition réinventée, que certains pisse-froid jugeront au rabais…

Si vous en faites partie, allez donc le dire à Skelton et aux Rochelais (qui ont tapé Gloucester en Angleterre, Sale puis les monstres du Leinster) ou aux Toulousains de Kaino (vainqueurs du Munster et Clermont à l’extérieur, avant d’écarter les Bordelais à Wallon).

Surtout, ne boudons pas le plaisir d’avoir à vivre cette affiche formidable entre les deux locomotives du Top 14. Et plus encore de pouvoir revivre l’émotion d’un match avec du public… À Twickenham, ils seront 10 000 privilégiés ; en grande partie des Français, espérons-le.

Qu’importe si Toulouse fait figure de favori sur le papier, lancé vers la Champions Cup qui est son objectif n° 1, en course pour le doublé après avoir marché sur la concurrence, capable d’accélérer quand il le veut et tout autant d’épater la galerie. En face, les Rochelais n’auront rien à perdre (comme face au Leinster), et c’est bien assez pour créer les conditions de l’exploit.

Vous l’aurez compris, nous n’irons pas parier notre chemise sur cette finale qui ressemble à un « tapis » au poker. Parce que tout va se jouer sur un match, un seul. Avec une opposition des cultures, des styles et des personnalités qui vaudra son pesant de cacahuètes. Avec la confrontation d’une belle brochette d’internationaux français (Alldritt, Atonio, Bourgarit ; Dupont, Ntamack, Cros, Marchand, Baille) qui sont les baromètres de leur formation. Avec, enfin, des facteurs x capables de tout renverser sur leur passage : Ahki, Skelton, Kaino ou Vito…

Si le XV de France version Galthié n’est pas encore parvenu à tenir ses promesses en remportant le Grand Chelem, le rugby français s’apprête à prendre place sur le trône européen. C’est grâce à ses clubs, avec Toulouse, La Rochelle et même Montpellier qui confirment l’élan tricolore. Pourvu que ça dure…

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