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Lucu a fait de son mieux

  • Maxime Lucu (UBB) face à Toulouse. Maxime Lucu (UBB) face à Toulouse.
    Maxime Lucu (UBB) face à Toulouse. Midi Olympique. - Patrick Derewiany.
Publié le Mis à jour
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L’UBB pouvait encore y croire à la 70e. Dans ce match méritoire, Maxime Lucu, le demi de melée a tiré son épingle du jeu,
dans son tyle caractéristique.  

Bien sûr, la charnière bordelaise devait être passée au scanner au cours de cette partie. L’opposition Jalibert-Ntamack a été passée au peigne fin, elle a d’ailleurs tenu ses promesses. Chacun ayant joué sa partition, avec un pic au début pour le visiteur, un mode crescendo pour le local.

On s’est aussi mis à la place de Maxime Lucu, opposé à un certain Antoine Dupont, l’avion à réaction du rugby français.
On imagine que l’ancien demi de mêlée de Biarritz, au style totalement opposé, ne devait pas en mener trop large au moment du coup d’envoi. Avec une préparation aussi tronquée, le défi en était d’autant plus coton. « Nous ne nous sommes jamais cachés derrière ça. Nous nous sommes toujours resserrés, nous avons pris cette semaine positivement. Se trouver des excuses, c’était se tirer une balle dans le pied. Nous avions décidé de venir à Toulouse avec nos arguments. Nous avons parlé du match, se poser trop de questions sur le Covid aurait été trop dur nerveusement. »

Il s’en est finalement bien sorti. Il n’a pas les mêmes qualités de base que son vis-à-vis, c’est entendu. Mais on a longtemps cru que la justesse et la propreté de son jeu contribueraient à l’exploit bordelais, un coup de Jarnac de derrière les fagots.
 

Se dégager de la pression

Maxime Lucu nous aura impressionnés par sa capacité à sortir son équipe de la pression, à jouer la carte de l’occupation pour ramener les Toulousains dans leur camp. On se souvient qu’en championnat, le 27 décembre, les Bordelais s’étaient reprochés d’avoir voulu trop en faire sur le plan offensif notamment en partant de loin. Leur partie n’avait pas été affreuse à regarder, mais le score final avait été cinglant : 45-23.

On imagine que Christophe Urios avait insisté sur cet aspect avant cette demie européenne. On peut aussi supposer que les conditions météo quasi hivernales ne pouvaient qu’encourager Maxime Lucu à jouer les bons gestionnaires.
« Il a fait son job », expliqua sobrement mais clairement son entraîneur Christophe Urios. Aux côtés du vif-argent Jalibert, le joueur basque incarne une sorte de rigueur métronomique. La complémentarité de ce duo saute aux yeux. On compte sur l’ouvreur pour sa vitesse, sa créativité, ses crochets et cette capacité stupéfiante à tenter ces petits coups de pied par-dessus la défense. On compte sur le demi de mêlée pour ordonner les débats. On n’oublie pas que les deux peuvent en plus assumer le rôle de buteur.

Maxime Lucu est venu parler après la rencontre. Il a confirmé qu’il avait reçu une mission bien précise pour cette demie européenne, la première de sa carrière à 28 ans : « J’avais un rôle ciblé par rapport à ça. Je devais jouer la carte de l’occupation et je devais trouver des espaces car il ne fallait pas non plus leur mettre le ballon directement dans les mains. Je visais ces espaces pour les mettre en difficulté et essayer de provoquer des relances sur lesquelles on aurait pu les mettre à la faute dans leur camp. Disons que ça a marché de temps en temps, même s’il y a toujours des détails à corriger. Mais c’était une des options du match. »
 

« On a montré un beau visage »

De cette défaite, il ressortit avec une certaine frustration. Comme les autres Bordelais, il s’est vu en trouble-fête alors que les Toulousains ne parvenaient pas à prendre le large : « Nous ne sommes pas passés loin. Ils ont été meilleurs que nous surtout sur certains détails, ils méritent de gagner. » Relancé sur le thème de l’indiscipline, il acquiesça : « Oui, la discipline a encore joué sur ce match. Je pense à cette possession près de leurs 22 mètres avec une touche pour nous et ils récupèrent une pénalité sur un plaquage à retardement qu’il n’était pas forcément utile de faire… ». Il aura regretté les lacunes des Bordelais dans la fameuse « zone de vérité ». « Je pense qu’on a mal négocié nos passages dans leurs 22 mètres en première mi-temps. Mais on a réussi par moments à bien les contrer pour les empêcher d’enchaîner les offloads, leur spécialité. Mais je pense quand même qu’on a montré un beau visage, même si ce n’était pas le plus beau des matchs. »

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