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Sixième duel franco-français

Par Jérôme PRÉVÔT
  • La finale de 2005  entre Toulouse et le Stade français fut un long bras de fer. Ci-dessus, Yannick Jauzion conquérant poursuivi par Rémy Martin sous le regard de William Servat. Photo Icon Sport
    La finale de 2005 entre Toulouse et le Stade français fut un long bras de fer. Ci-dessus, Yannick Jauzion conquérant poursuivi par Rémy Martin sous le regard de William Servat. Photo Icon Sport
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Les affrontements franco-français en finale européenne sont devenus un classique. Le futur Toulouse - La Rochelle sera la sixième affiche cent pour cent tricolore depuis 1996. Aucune nation n’a approché ce chiffre.

2003 > Toulouse — Perpignan : 22-17

Premier affrontement franco-français entre Toulouse et Perpignan, à Dublin. Le Toulouse de Guy Novès et de Fabien Pelous était favori face à l’Usap, qui avait surpris en battant le Leinster chez lui en demie. Michalak était à la mêlée avec Delaigue à l’ouverture.

Toulouse avait gagné cette finale (22-17) d’une façon plus facile que ne l’indique le score. À la mi-temps, les Toulousains menaient 19-0 dans un Lansdowne Road qui n’était pas plein, mais les supporters perpignanais y mettaient un maximum de couleurs.

Vincent Clerc marqua le seul essai des Rouge et Noir et Pascal Bomati aplatit celui des Sang et Or, dans les arrêts de jeu. C’est Olivier Saisset qui était l’entraîneur des Catalans et Bernard Goutta leur capitaine.

2005 > Toulouse — Stade Français : 18-12

Affrontement au sommet entre les deux grandes écuries Toulouse et le Stade français, alors au sommet de leur rivalité parfois malsaine. Un vrai bras de fer, très éprouvant pour les nerfs à Édimbourg et qui se solda par un 12 -12 au bout de 80 minutes. Il fallut partir en prolongations et Toulouse réussit à s’arracher par une pénalité, puis un drop de l’ouvreur Frédéric Michalak qui souffrait pourtant d’une cheville. Le capitaine Fabien Pelous avait dû sortir dès la 44e, genou en vrac. Mais. Yannick Jauzion s’était montré au sommet de son art.

2010 > Toulouse — Biarritz : 21-19

Toulouse est toujours entraîné par Guy Novès mais avec Thierry Dusautoir comme capitaine. Biarritz est une grosse écurie mais légèrement sur le déclin. Le match est un long duel de buteurs, Toulouse est mené 6-0 mais se retrouve à 21-12 à l’heure de jeu. Florian Fritz et David Skrela se partagent quatre pénalités et trois drops. Puis l’Australien de Biarritz Hunt marque le seul essai à la 73e. 21-19, le score est étroit mais la victoire est logique. La mêlée toulousaine a mis sa vis-à-vis au supplice. Poux-Servat-Lecouls ont fait le boulot avec Human, Johnson et Vernet-Basualdo en réserve.

2013 > Toulon — Clermont : 16-15

Toulon et Clermont vivent leur première finale continentale à Dublin. Le Clermont de Vern Cotter et d’Aurélien Rougerie est favori après une saison impressionnante. Mais le Toulon du duo Boudjellal-Laporte dispose d’un arsenal de folie. Et les Varois l’emportent sur un essai de Delon Armitage, sur un contre en fin de match, avec un chambrage en prime sur Brock James. Clermont avait mené 15-6 à la 48e après deux essais coup sur coup de Nalaga et de James. Mais ils ne parvinrent pas à terrasser les Toulonnais au mental de feu. Le capitaine Jonny Wikinson transforma en coin l’essai d’Armitage, et Mathieu Bastareaud réussit à contrer l’ultime drop de David Skréla. 16-15, premier titre du "Toulon moderne" par la plus petite des marges. Et c’est vrai, un peu contre le cours du jeu. A noter: gros duel Jamie Cudmore — Bakkies Botha, commencé parait-il à l’intox dès le couloir.

2015 > Toulon — Clermont : 24-18

Deux ans après, rebelote entre les deux machines de guerre, mais cette fois à Twickenham. Le score est étroit, mais la victoire de Toulon ne souffre d’aucune contestation. Pour la première fois, un club est sacré trois fois de suite champion d’Europe. Les Toulonnais font une énorme partie dans le défi physique avec les Chris Masoe, Ali Williams Carl Hayman le capitaine ou Mathieu Bastareaud. En fait, cette équipe ressemble surtout à une sélection mondiale, même si le duo Laporte-Boudjellal est toujours aux commandes. Une image reste, l’ailier australien Drew Mitchell qui perce, en premier receveur, lancé sur quarante mètres par Tillous-Bordes pour échapper à six défenseurs. Un essai décisif, symbole de l’insolence du RCT.

Une seule fois pour les Anglais

et pour les Irlandais

Pour avoir une idée, il faut savoir que les autres affrontements fratricides ont concerné l’Angleterre, une fois en 2007 (Wasps-Leicester) et l’Irlande une fois aussi en 2012 (Leinster-Ulster).

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